Ma première soirée à Dillon et ma tante refuse que j’y aille. C’est quoi son délire. Le début de soirée commence en dispute et je finis par capituler devant elle. En même temps je n’ai pas le choix, je ne suis pas majeur, je ne peux pas aller contre son avis… quoi que… faut savoir que si j’ai capitulé c’est que j’avais mon idée en tête. Plus tard dans la soirée je guette ma tante qui fini par s’endormir sur le canapé devant un film, cahier de cours sur le visage. Bingo. J’enfile alors un simple tshirt, un short et une paire de talon. Je prends une veste avec moi et chaussure en main j’escalade ma fenêtre pour … faire le mur oui oui c’est bien ça. Je fais le mur. Je l’ai si souvent fait quand j’étais à Norwich que même ma peur de l’altitude est passée. Mes parents étaient du même genre que Brooklyn, un peu trop sur les principes. J’étais trop jeune et je devais bosser mes cours plutôt que de penser à m’amuser. Bon ouai ok, une fois, deux fois sa passe mais quand tu commences à te faire ignorer de tes copines par ce que tu n’es jamais là au bon moment ça fait chier. Du coup j’ai commencé à faire le mur. Souvent j’ai réussis à en profiter sans que ça se découvre, par mes parents, mais d’autres fois j’y suis pas passé. Punition et tout le bastrin mais bon cela ne m’empêchais pas d’y retourner une fois la punition levée. J’ai conscience que Adam et Ashley m’ont couvert et jamais je n’ai pu assez les remercier pour ça.

Bref après avoir fait le mur je me hâte à rejoindre le quartier ou la soirée à lieu. Je frappe à la porte et tombe sur des étudiants qui m’embrassent, m’enlacent sans que je ne les connaissent. C’est quoi ce bordel ? Ahahaha décidément les soirées j’adore ça, personne ne se côtoient mais le temps d’une fête on est tous amis. Première chose, me prendre un verre et c’est en cuisine que je me dirige et doucement je me trémousse sur la place pour me déhancher. J’espère sincèrement que Liam va me rejoindre. Quand je me préparais je lui ai envoyé un sms afin qu’il vienne aussi. C’est un bon entrainement pour lui et je pense qu’il a bien besoin de se dévergondé un peu. Alors en l’attendant je bois, je danse et fait connaissance. Au moins de trente, quarante minutes je ne sais plus je sens quelqu’un dans mon dos qui se penche à mon oreille pour me saluer, j’allais balancer une baffe je me retiens et tombe sur Liam. Il est venue. Enfin. Je comprends un peu de ce qu’il me dit mais pas tout à cause de la musique alors je viens me ré-hausser sur la pointe des pieds et m’appuie sur son épaule pour me maintenant. « T’es enfin là !!! je suis contente de te voir » dis-je en venant lui baisé la joue. Je me trémousse encore un peu en lui montrant mon verre « tu veux boire quelque chose ? » dis-je en lui prenant la main pour l’inciter à venir danser avec moi.

L’inconvénient de vouloir transformer Liam ou du moins de vouloir le faire évoluer en quelqu’un de plus ouvert et décontracté c’est qu’il faut à moitié que je supplie pour qu’il fasse les choses. Il est tellement réservé, incertains et hésitant qu’il ne franchit pas les limites qu’il s’impose lui-même. Ca peut-être lassant quelques part mais moi qui aime les défis je le prends avec… vaillance je dirais. Ca me permet de me dire qu’au moins avec lui j’aurais du travaille et que notre ‘relation’ ne se stagnera pas seulement à un simple tutorat. Jamais je n’aurais pensée allez aussi loin avec Liam et pourtant je suis bien là en soirée, un verre à la main, à l’attendre pour qu’il vienne se changer les idées avec moi. Quand il me rejoint je le salue rapidement et l’incite à venir me rejoindre dans l’ambiance de cette fête. Je n’ai rien à perdre contrairement à lui. Ma réputation n’est pas toute tracés et j’aimerais à l’occasion de m’en faire aucune. D’où l’utilité de Liam aussi. Au moins si je bois trop il aura la tête sur les épaules et il pourra me retenir de faire une bêtise avec ou sans quelqu’un. Je préférai sans dans un premier temps. Je lui montre alors mon verre lui proposant de me rejoindre dans l’ivresse de cette soirée par un moyen plus rapide pour lui, de ce décontracté. « Je suis pas sûr de bien tenir l’alcool. » ça m’aurait étonné tiens. Je fronce les sourcils désapprouvant sa décision. « Allez laisse toi aller ! Prends au moins un verre ! Y a des trucs pas fort genre Sangria je crois, va voir ! Rejoins-moi dans cette fooooooolle soirée ! » dis-je en secouant la tête dans tous les sens pour me décompresser. Le voyant hésiter le lui prends la main et l’attire tout prêt de moi afin qu’il me rejoigne pour danser dans ce cas. Je penche mon visage vers le sien le voyant m’indiquer qu’il voulait me dire quelque chose et ce qu’il me dit ne me surprends pas plus bien que cette fois ça me gêne. A quoi cela sert qu’il vienne s’il ne profite pas avec moi. Je fais une moue d’enfant et fronce les sourcils. Je pose ma main contre sa nuque la bloquant prêt de mes lèvres. « t’es venue pour quoi alors ? Allez lâche toi, profite, on s’en fou des autres !!! viens danser avec moi » dis-je en laissant ma main contre sa nuque venant coller mon bassin contre le sien en remuant de gauche à droite en rythme mes hanches afin qu’il prenne mon rythme. « c’est pas dure fait comme moi ! lève les mains en l’air et fait comme si tu voulais shooter au basket » dis-je en haussant le ton pour qu’il m’écoute. Bon d’accords l’idée en bonne mais mal imagé mais sur le coup je n’ai eu que cette idée pour lui dire ce que je voulais qu’il fasse. « Si tu ne veux ni boire, ni danser qu’est-ce que tu fais ici ? » dis-je en prenant un air sévère. Je n’étais ni fachée, ni agacée mais disons que ça me pêne de le voir si bloquer à l’idée de ‘changer’, d’évoluer.

Liam a ce truc en lui qui te ferait lui donner le bon dieu sans confession. Il a ce truc qui te met en confiance directement, qui te fait baisser ta garde, qui te donne envie de l’aider, de le comprendre, de le cerner et de l’adorer. Enfin je ne sais pas. C’est la première fois que je ressens ce genre de sentiment envers une personne. Il est à la fois trognon dans sa façon d’être que par son aspect physique. Il est aussi attachant qu’un chiot arrivant dans une maison et pourtant au fond de ses yeux tu devines l’homme en lui. Cet homme qui ne cherche qu’à jaillir de son corps sans trouver la bonne route à prendre. On dirait qu’il est perdu dans un labyrinthe et au lieu de se laisser guider par son instinct qui lui dicte le bon chemin pour cette évolution fascinante, il écoute sa tête, sa raison et prends le chemin le plus long, celui qui lui dit d’être indéniable envers ceux qui l’entourent. Seulement il tombera des nus un jour et quand petit oiseau deviendra grand il se mordra les doigts de s’être trop protégé.

Bref j’ai peut-être trop imagée Liam dans mon esprit, j’espère qu’il ne tombera pas comme une pierre en vieillissant. Il est jeune et insouciant, il découvrira vite la vie de toute manière. Je lui demande alors pourquoi il est venu et il me répond du tac au tac qu’il est venu pour moi. Mon regard se fige dans le sien, surprise de cet aveu soudain. Qu’est-ce qui lui prend d’être aussi direct ? Son bégaiement suivant me faire sourire jusqu’aux oreilles. « pour moi ?... vraiment ? c’est trop mignoon ! mais si c’est pas ton truc te force pas tu sais ! » dis-je en appuyant de nouveau sur sa nuque pour qu’il m’entend mieux parler. Il finit par venir poser ses mains dans mon dos pour se remuer sur mon rythme et je l’observe faire. Et bah quand il se met un coup de pied au fesse ça en vaut la peine finalement même si très vite il me propose de reboire un verre. Je secoue la tête et fini d’une traite mon verre afin de le suivre en cuisine, une main dans son dos pour l’inciter à avancer. Une fois dans la pièce je me remue encore sur la musique. « qu’est-ce que j’ai de si spécial pour que tu viennes que pour moi ? » dis-je en venant m’adosser contre le frigo de la pièce. J’observe les jeunes autour de nous. Certains picoles à fond, d’autres se bécotent à la limite de s’avaler les amygdales et d’autres encore semblent s’ennuyer ferme. « tes parents ont accepté que tu viennes à cette fête ou tu as aussi fait le mur toi aussi ? » dis-je en souriant au maximum de mes capacités tout en lui jetant un clin d’œil.

Dans la cuisine je rencontre de tout. Finalement je ne suis pas dépaysée, je vois vraiment tous les genres d’étudiants, les même que je pouvais trouver à Norwich. Ca me réconforte quand même. Moi qui voyais ces Américains comme des extra-terrestres je me suis légèrement fourré le doigt dans l’œil. Bref j’observe Liam se servant un verre de Sangria et je me dirige vers la bière pour ma part. Dedans j’y mélange un sirop de grenadine histoire de couper l’alcool. J’avais appris cela de mon père qui avait des origines françaises. Ca coupé le gout amer de la bière et la rendait plus savoureuse et puis j’avoue que je n’avais pas pour objectif d’être vite bourré. A la limite un peu gaie, joviale mais bourré à en être ivre morte ça jamais. Tu ne sais pas ce qui peut t’arriver quand tu as un coup dans le nez. Je reviens vers Liam collé contre le mur ou le frigo à vrai dire je n’y prête pas attention. « C’est tout ? aaaahn bah merci ! c’est moins plaisant que ta franchise de tout à l’heure qui laissait flotté du mystère !!! » dis-je faussement déçu. Bien sûr je sais que ce n’est pas entièrement la raison. Y a qu’à voir comment il a rougit tout à l’heure et la première fois qu’on s’est rencontré et que je me suis mis limite à poil sous ses yeux. Il me bouffait du regard. Je le vois bien, je lui plais mais je n’y porte pas d’attention. Il n’a jamais eu l’occasion d’approcher une fille d’aussi près qu’il ne l’a fait avec moi alors … il s’est juste emballé, ça lui passera. Bref je finis par lui demander s’il a fait le mur pour venir me rejoindre, car même si sa famille semblait cool au premier abord, lâcher dans la nature son fils de seize ans c’est pas simple pour tout parent normal. Enfin pour les miens ça avait été dure, ils avaient campé dans le canapé et quand mon père avait entendu le moteur de la voiture qui me raccompagnait il avait bondit sur la voiture histoire d’être sûr que ce garçon qui me ramenait ne tente rien d’autre. Bref c’était un bon souvenir quand j’y repense, j’avais eu la honte mais j’avais bien rit. « je vois, ton père se rentrera dans le crâne que tu ne seras jamais footballeur ou pas ? » dis-je en venant le taquiner avec un clin d’œil tandis qu’il me tends un verre de sangria. Bon dieu j’en fais quoi j’ai une bière de l’autre. C’est comme si tu me proposais du coca et de l’eau quoi. Je le saisis un air gênée sur le visage et en boit quelques grosses gorgées d’affilées. Sa remarque de quitter la pièce me fait rire. Il n’apprécie pas l’environnement remplit d’hormone. Je lui saisis le poignet et le fait sortir sur le perron de l’arrière de la maison. Je finis par m’assoir sur les marches en gémissant de plaisir. Du calme ça fait du bien. « Le mur ??? naaaaan j’appellerais pas ça disons que j’ai tentais une expédition non conforme aux règles de ma tante mais bon… si je me débrouille bien elle n’en sera rien. J’ai fait ça tellement de fois que je pense pouvoir écrire un livre sur le sujet tu vois ! » dis-je en lui bousculant l’épaule en rigolant. Je ne serais même plus compter les fois où j’ai fait le mur effectivement. « bon et toi alors…. Une fille ? tu as expérimenté une approche ou pas ? » dis-je en lançant directement le sujet. Je regarde au loin reprenant une gorgée de sangria. Faut vite que je la finisse si je veux boire de la bière fraiche. « un premier baisé, un flirt sobre, une tentative de drague même ? » dis-je en le fixant à présent, soutenant son regard

Il m’apprécie bien ? autant dire à une fille je t’aime bien mais je ne sais pas si je peux le dire… je suis cucul et je l’assume ageu-ageu je pouffe mais le rétracte aussitôt pour ne pas qu’il le prenne mal. Enfin rien que le fasse que je lui pouffe au nez comme ça à sa place je me serais braquée mais bon… ça me rappelle mes premières fois, enfin mes premières expériences avec les garçons. Quand tu as treize ans que tu as ton premier garçon qui te tourne autour et qui ne sait pas comment s’y prendre avec toi puis qui finit par te sortir ce genre de chose, bref c’est trop mignon. Avec mon recule je trouve ça mignon, à treize ans je trouvais ça ridicule, nian-nian et chiant mais maintenant je trouve ça trop craquant, attendrissant. Enfin je ne peux pas cogiter à ça maintenant alors que je le fixe, alors que je l’observe se servir un verre. « Bien ou bien-bien ? » dis-je sans savoir me retenir de le taquiner une pfff centième fois depuis le temps qu’on se connait, enfin depuis peu en gros. Il me parle alors de son père et de l’espoir qu’il met dans son fils pour qu’il intègre les Panthers du lycée. Ca me tends directement, ça me rappelle tant Adam et Jessy que mon père a fini par trop poussée. Se rendent-ils compte de ce qu’ils font subir finalement ? Ça me donne la chair de poule rien que de repenser à tout ça. « Je comprends ! Mes parents étaient pareils. Ma mère nous poussés dans les études mais surtout voulait qu’on sache pratiquer un instrument de musique chacun et mon père voulait qu’on fasse tous un sport !!! J’ai un peu vécu ce que tu vie actuellement à défaut que j’ai eu le choix de choisir moi ! » dis-je en me mordant la lèvre inférieur me rappelant le calvaire que c’était dans le magasin de musique pour choisir cette instrument qui me pourrirait la vie. Ca avait été l’enfer. Et quand j’ai dû intégrer l’équipe de volley ça m’a limite détruite moi qui n’était pas sportive pour un sous, de base.

Sur le perron de l’arrière de la maison on se confie deux-trois choses et notamment j’évoque mes multiples soirées ou j’ai fait le mur. Nos parents n’étaient pas trop stricte mais quand ils disaient non c’était non seulement ils ont eu des enfants rebelles qui été soudés et on avait tendance à se couvrir quand l’un d’eux s’échappé en douce. Ca soulève un sourire à Liam qui fait réapparaitre le mien subitement. « si je parviens à ne pas boire de trop ET surtout si je me rappel des coins de la maison ou je peux passer incognito ça devrait le faire sinoooon shhhh adieux les sorties, les révisions etc…. ça va craiindre à mort » dis-je en grimaçant comme si j’étais en train de vivre la situation. Je me ferais petite malgré mon caractère bien trempée après tout j’admets que je vis sous son toit et non le mien. Je ne suis qu’une invité après tout. Liam finit par répondre à toutes mes questions sans détour, sans réfléchir et je le trouve alors moins fuyant et détendu, ça fait plaisir à voir. Quand il me dit qu’il n’ose pas faire le premier pas je me mords les ongles et me glisse jusqu’à lui, un bras autour de ses épaules, l’autre sous son bras collé contre le mien et je glousse. « t’es vraiment trop mignon !!! mais pourquoi si t’en a envie, ou lance des signes concret qui lui feront pensé que t’en a envie ! » je me détache de son corps et lui tient l’avant-bras. « Genre regarde, si tu as envie de l’embrasser tu l’a fixe avec un petit sourire et de temps en temps tu te mords la lèvre. Et tu alterne ton regard entre ses yeux et ses lèvres c’est imparable toutes les filles comprends ce signe ! Sinon tu gardes ce truc timide et le dit clairement et tu lui propose de faire le premier pas » je sourie me rappelant de ces signes qu’Ashley m’apprenait à décrypter avec l’aide d’Adam qui mimait, j’adorais. C’était trop drôle mais ça m’a beaucoup aidée. « Après si tu veux une danse coller-serrer, tu passes ta main sur son dos et tu descends sur ses reins, en haut des reins surtout et tu fais une légère pression pour l’inciter à venir te coller et tu la fixe avec des petits sourires malin, tu vois le truc ou pas ? Et pour un câlin tu te colles contre elle, lui donne des petits coup d’épaule, ou alors, tu fais le cliché du ciné, le bras autour de l’épaule si tu es assis ou tu tends les bras comme un enfant si tu es debout. Nan si tu es debout tu lui attrapes les mains et la tire doucement avec un petit sourire et un regard charmeur et tu lui dis ‘’viens’’ et si avec ça, tu y arrive pas je ne comprends vraiment pas les américaines » je replace alors une mèche de cheveux derrière mon oreille et souffle sur une autre qui me tombe sur les yeux. J’ai l’air gourde mais ça me fait rire