Marlee ; c’est la troisième enfant du couple Cromwell. Avant elle y avait Adam son ainé de cinq ans qui aimait le sport et rêvait d’être coatch sportif en salle. Ensuite il y avait Ashley son ainée de 3 ans qui était un garçon manqué mais qui était très apprécié de la gente masculine. Elle rêvait de devenir policière et passé le concours pour ça. Ensuite y a la fameuse Marlee petite bout en train toujours à chercher les ennuis avec ses frères et sœur. Enfin Jessie son cadet d’un an avec qui elle se chamaillé beaucoup. Puis Marla la cinquième enfant et troisième fille des Cromwell. La plus féminine et fashionnista de la bande. Et enfin la petite Caddie de quasi dix ans sa cadette. Petite dernière arrivée tardivement dans la famille. Le petit miracle. Et pour entourer tous ce beau monde il y a Andréa, mère et génitrice de cette marmaille et architecte à mi-temps. Mariée à Peter un bel anglais rêveur d’une grande famille, coatch d’une équipe de football Américain. Voilà le beau tableau de famille. Ah si ! n’oublions pas Crock le golden retriever de la famille et Abel un Norwich terrier ultra nerveux.

Dans la famille chacun avait sa place et les enfants Cromwell avait tous des affinités avec les autres mais certaines se démarquaient bien plus que les autres : Adam&Marlee ; Ashley&Marla ; Jessie&Caddie. Leur parent les appelaient souvent par couple d’affinité parfois et quand l’un d’eux n’allait pas bien ils se renseignaient auprès de l’autre binôme de la personne concernée. En gros tous se savait à la maison et les parents avaient le don de savoir ce qu’ils voulaient. Chacun avait son caractère : Adam était le plus tempéré, le plus sage. Ashley était la plus intrépide en quête d’aventure. Marlee la plus volcanique, impulsive. Jessie le plus débrouillard mais aussi le plus proche des ennuis et des punitions qui suivaient. Marla la plus charismatique et la plus hautaine de tous et enfin Caddie la plus maline et capricieuse. A eut tous ils s’assemblaient parfaitement. Ils étaient une famille originale. Malheureusement avec autant de caractère différent les disputes fusaient souvent.

Malgré cela les Cromwell avait des rituels bien à eut. Chaque dimanche c’était la journée familiale. Hors de question de déroger à la règle même si on était bougeons ou qu’on avait rendez-vous. Cette journée commençait souvent tôt par une activité en famille, se continuait sur un barbecue familiale ou un pic-nic suivit d’une sortie en après-midi et le soir c’était soirée plaid-télé-et mal bouffe. Toute la famille décidé de ce qu’ils allaient commander à manger et ils finissaient tous sous des plaids, collé les uns contre les autres à manger un glace devant un bon film. Ah ah ah fallait les voir.
Autre rituels de la famille Cromwell. Maman veillait à ce que tous les devoirs soient fait. Si papa était un autoritaire sur le plan sportif, maman elle veillait à la réussite scolaire de ses enfants. Papa lui exigeait que chacun de ses enfants pratique un sport. Adam n’eut pas le choix que de prendre football américain, Ashley elle c’était la natation, Marlee le volley, Jessie le baseball, Marla la gymnastique et Caddie la danse. Chacun des deux parents veillaient toujours à ce que leurs enfants soient exemplaire dans leur domaine et dans les études. C’était des parents un chouilla strict mais très attentionné et présent.


Marlee et son adolescence n’ont jamais vraiment fait un. Fille dissipée mais volontaire à l’école elle se retrouvait parfois mêler à des histoires dont elle ne se doutait pas. Dont le volleyball. Une histoire dramatique qui finit devant un filet et un ballon blanc un peu dure. Si je m’en souviens bien elle avait facilitée la chute d’une joueuse lors d’une altercation ce qui lui causa une fracture. Bien sûr vous vous doutez bien que la brunette n’y était pour rien ou que du moins sa faute était involontaire ;) enfin bref. La coatch bien embarrassée inculqua à Marlee le ‘gout’ de l’effort physique et l’obligea à réparer ses fautes lors des préparations des championnats. Si au début pour la Cromwell ceci était une vraie corvée au fil des semaines qui suivirent elle se découvrit une vraie passion pour ce sport et si impliqua corps et âme. Voyant sa nouvelle détermination la coatch offrit à Marlee une place d’attaquante dans son équipe. Les mois passèrent et les championnats se gagnèrent en équipe jusqu’à ce qu’un jour pas fait comme un autre lors d’un match décisif Marlee et une joueuse adversaire s’entrechoquèrent contre le filet. Les deux sortirent du terrain et furent emmenées aux urgences. On lui diagnostiqua une fracture sévère partant de la rotule au tibia. L’os sectionné en deux priva Marlee de toutes chances aux Olympiques et aux divers matchs et championnat. Ce fut l’anéantissement. Durant sa rééducation la brunette y perdit l’âme et l’envie de se battre. Pour qu’elle remarche il fallait redoubler d’inventivité et de panache. Marlee fut capable de remarcher et trottiner au bout de neuf mois. Mais elle ne put reprendre le volleyball, le médecin était très clair à ce sujet. Un nouveau choc sur son tibia et c’est la jambe qui pouvait y passer. Elle fut contrainte et forcée à un repos de sourd pendant lequel elle fit une légèrement descente au enfer. Son nouveau réconfort : les séries avec les pots de glaces. A vrai dire tout y passait, salé, sucré peut importait tant que ça la noyait dans sa colère et que sa favorisait un sommeil rapide. Sa famille en était écartelée. La belle jeune femme fine et élancée laissa place à un hama de chair sur un canapé. Du haut de son 1m68 elle montait à plus de 92kgs voir la tonne au max qu’elle soit montée, avant que ses parents ne prennent une décision pour elle. Marlee ne sortait plus, elle resté prostrée dans sa chambre à attendre que la vie passe. Finalement après une longue discussion avec sa famille, elle fut envoyée au Nord de l’Angleterre dans un camp pour jeune obèse et là tout recommença.

Le camp de jeune obèse fut la clé de sol pour redémarrer une symphonie plus légère. Les débuts furent dure. Marlee ne se donnait pas plus la peine pour apprendre à remanger équilibrer et surtout faire du sport mais plus les semaines passées plus elle se noyait dans la masse. Oui vous avez remarqué, avec le temps Marlee s’adapte et s’enfonce à fond dans ce qu’elle fait. A présent remontée à bloc elle commença à perdre relativement vite. Les premières pesées étaient concluantes mais elles finirent par ralentir et se tasser quand elle atteint le poids de 81,9kgs. Un nouvel échec pour la jeune femme qui commençait à se résigner sur son objectif final. Rien n’y faisait, elle avait beau manger moins, voir se priver de nourriture et courir jusqu’à écroulement total elle ne perdait plus le moindre gramme. Jusqu’à l’arrivée d’un nouveau coatch réputé pour être moins tendre avec ses élèves les plus récalcitrants. Allez savoir ce qui l’avait poussé à vouloir s’occuper de la pauvre Cromwell, elle ne lui aura jamais posé la question mais son aide fut précieuse et la reboosta. Les six mois qui suivirent Marlee perdit prêt de quinze kilos. A présent se retrouvant dans le miroir ou du moins commençant à se reconnaitre, la belle brune affichée des traits plus conquis, plus beau et elle resplendissait. Le mentale commença alors à chuter. Sa famille lui manquait sérieusement, sa vie à Norwich aussi et le volley par-dessus tout. Avec ces idées en tête la belle Cromwell ralentit ses efforts et perdit moins vite de poids cependant sa détermination été toujours là. Si elle se montrait résigner – à présent – à perdre moins vite, elle se montrait déterminée à retourner chez elle, chez les siens en meilleure santé qu’elle ne les avait quitté. A présent plus belle, plus elle, plus affirmée Marlee rayonnait sur le stage d’amaigrissement. Elle devenait le modèle de certaines filles et il n’était plus rare de la voir courir avec une bande d’adepte. Elle aimait ça, se sentir importante. Dans cette année qui suivit Marlee noua un lien particulier avec ce coatch ‘terreur’ et alla jusqu’à avoir une brève liaison avec lui jusqu’à ce qu’il ne daigne plus la regarder, ni la toucher et encore moins s’occuper d’elle. Pourquoi ? Elle ne sut jamais la raison mais poussée par l’idée que son corps à présent changée, mais toujours pas parfait, était la barrière à cette ‘amour’ elle décupla ses effort à la fin de son stage. La belle rentra chez elle à Norwich plus changée que jamais. Plus sur le plan psychologique que physique disait certain. Mais dans sa tête Marlee savait qu’elle avait encore du chemin à faire pour ne pas retomber dans la boulimie qui avait été sa vie pendant un temps. Elle devait se tenir à un régime stable et à du sport quotidien. Si cette torture l’ennuyait beaucoup elle était la source de sa meilleure condition physique à présent, elle s’y tiendrait donc fermement.

Le plus dure fut ce qui suivit son retour à la maison après, près de deux ans d’absenceS. Les choses avaient changé. Adam était devenu plus renfrogné et les conflits perduraient avec leur père. Ashley, malade passait sa vie entre hôpitaux et le stage au bureau de police du coin. Quand a Jessie il cumulé les ennuis et les problèmes grave. Marla elle ne changea pas si ce n’est que sa bonne humeur et l’envie de fuir à présent sa famille la guidait plus dans sa vie. Quand à Caddie, elle, elle s’enfermait. Qu’est-ce qui était la cause de ce problème familial ? Peter Cromwell avait dû affronter une mise à pied et peiné à retrouver du boulot. Renfermé chez lui il se mettait sur le dos de ses enfants et devenait un véritable bourreau pour chacun d’eux. Marlee en fit peu à peu les frais au grès des semaines qui passèrent, seulement elle, elle ne se gênait pas pour répondre et s’opposer à son père. Peu à peu les liens frères et sœurs se resserrèrent et firent face aux caprices de leur père qui finit par s’enfermer pendant des jours et des jours. Quand Peter Cromwell retrouva un post de coatch au sein d’une équipe, l’humeur à la maison changea doucement mais il exigeait à présent encore plus de son ainé qui finit par se casser le fémur. Ne sachant assumer ses erreurs il força Jessie à arrêter le baseball pour se consacrer entièrement au football. Adam le vécut très mal. Pas seulement par ce qu’il était en colère contre son père pour l’avoir poussé à faire quelque chose qu’il ne souhaité pas et qu’il en payait enfin les frais sous l’œil déçu d’un père indigné. Mais par ce qu’il voyait son frère souffrir sous le courroux de son géniteur et qu’il ne pouvait l’en sortir. C’était son rôle d’ainé que de le protéger après tout. Se trouvant déchirée par une famille désuni Marlee péta un câble lors d’un diner de famille calme et solennel après que son père l’ait piqué sarcastiquement sur sa grossesse involontaire apprise lors d’une fausse couche dans les toilettes de la maison, quelques jours plus tôt. La famille finit par briser le mur du silence et chacun leur tour dirent ce qu’ils avaient sur le cœur. Au bout du compte Jessie finit par fuir la maison et Marlee s’empressa de le suivre pour qu’il évite de faire une bêtise. Marla suivit de près ses deux ainés et s’enfuit chez sa voisine d’en face, amie depuis l’enfance. Quand aux autres ils allèrent se coucher les uns après les autres en se toisant du regard. Si Marlee avait su que cette nuit-là quand elle reviendrait chez elle, elle n’y retrouverait que des flammes jahissant de chaque fenêtre, elle se serait tu.

Ce soir-là personne ne sut ce qui c’était vraiment passé. Marlee avait fini par retrouver son cadet et l’avait ramené à la maison. Mais c’est une Marla hurlante et scandant le nom de ses frères et sœurs ainsi que celui de ses parents qu’elle put voir. Jessie sauta dans la maison pour tenter d’en sortir quelqu’un mais il ne put qu’extraire de justesse sa mère de la cuisine avant que les pompiers ne leur tombent déçu. Ce soir-là Peter Cromwell fut retrouvé calciné dans son lit endormi, les corps en l’ambon de chair d’Adam et Cassie logé l’un contre l’autre dans un couloir, l’enfant protégé par les bras de son frère et ce que l’on supposa d’Ashley, précieusement endormi dans son lit shooté par les somnifères qui l’aidait à dormir. Quand à Andréa Cromwell elle ne put être réanimée sur la pelouse de la maison familiale. Le spectacle était horrifiant. Une enfant en larme tenant le cou de son frère hurlant sa tristesse et une grande sœur plus abattue que jamais encerclant de ses bras ses cadets fuyards du soir. On apprit que bien plus tard que la maison avait pris feu de l’intérieur de la maison. Probablement une bougie mal éteinte disait-on. Rapidement les enfants ‘survivants’ comme on les appelés furent envoyés dans une cellule psychologique avant l’arrivée de leur grand parent quelques jours plus tard. Murés dans leur silence aucun ne parla jusqu’à ce que les vieillards ne les entourent de leur bras. Des cris dans des larmes se furent entendre jusqu’à l’autre bout de la ville et Norwich tout entier pleura la perte de cette famille. Les enfants vécurent un temps chez leurs grands-parents paternels, juste assez longtemps pour assister à l’enterrement des leurs. Aucuns de dire mots et en silence ils acceptèrent les condoléances de tous les gens venus à la cérémonie. Cela dura des heures et Marlee fit fasse pour ses cadet qui anéanti s’était enfermé dans la voiture.

Les enfants, les ‘survivants’ vécurent quelques mois chez leurs grands-parents jusqu’à ce que la pension ne suffisent plus à nourrir toutes ces bouches même avec le petit apport que Marlee offrait à ses grand parent quand elle travaillait après l’école. Chacun à sa manière géra son deuil pour Marlee la case ‘acceptation’ n’était toujours pas arrivée au contraire de ses cadets. Elle scandait jour et nuit qu’elle accepterait et pardonnerait le jour où elle serait la cause de cette destruction. Pas avant. Alors on la laissa gérer sa nouvelle vie d’ainée comme elle pouvait. Recréant des liens avec son frère et sa sœur et établissant des règles de conduites ferme. Finalement quand grand-mère tomba malade et dû être placée il ne laissa pas le choix aux autorités de la ville que de replacer les enfants Cromwell. Mais où ? Des essais de séparation dans différentes familles d’adoptions n’avaient rien fait. Aucuns d’eux n’étaient décidé à vivre l’un sans l’autre. Se présenta alors une seule et dernière option, qui se devait de marcher : leur tante maternelle, vivant au Texas au Etats- Unis. Elle fut très vite contactée et quand les services sociaux présentèrent le cas de ses neveux et nièces, elle n’eut ni le cœur ni le choix de refuser.

L’arrivé à Dillon des survivants

Le voyage en avion pour Dillon fut le plus horrible moment pour Marlee. Quitter Norwich lui semblait impossible. Elle y avait vécu tant de moment important dans sa vie, bien qu’elle détestait l’idée de retourner à présent dans son ancien quartier et de recevoir les condoléances de chaque habitant mais bon… elle s’y sentait chez elle. Alors quand les services sociaux et la police lui on informé de leur obligation de les envoyer à Dillon au Texas, Marlee ne pu que réprimer ce choix. A dis-sept ans elle estimait pouvoir assumer seule sa vie et celle de son frère et de sa sœur mais non, au yeux de la loi Marlee n’était pas apte à pouvoir gérer une telle situation. Alors elle affronta onze heures vingt–cinq minutes de vol avec une escale avant de rejoindre le Texas. Arrivée là-bas ce fut le dépaysement total.

Elle qui détestait la chaleur et les vagues de vent, elle était tombée en enfer. Là-bas on l’emmena à Houston puis Austin avec son frères et sa sœur. Leur tante les accueilli dans la grande ville. Marlee se montra alors très froide avec cette tante qui prise au dépourvu fini par accepter l’arrivé d’enfant dans sa vie. Cette femme si belle, ressemblait beaucoup trop à sa mère décédée. Elle en avait les traits et parfois les même mimiques mais surtout le même sourire et cette idée refroidis Marlee en moins de temps qu’il ne fallait le dire. Vivre avec elle ? Impossible, les deux femmes n’allaient pas faire bon ménage. Pourtant tous firent connaissance sur la route bien que se soit Marla qui mena plus la conversation que la vieille femme, peu bavarde et enclin à les connaitre. Quand enfin ils arrivèrent à Dillon, Marlee cru mourir. Pas de centre commercial, que des paysages poussiéreux et sans vie, sans verdure. Au secours. Le bout du monde pour elle. Mais c’est quand elle posa enfin ses bagages et qu’elle s’allongea sur son lit qu’elle dû se résigner au fait, qu’ici, elle devrait à présent se sentir chez elle. Cela serait dur, ça prendrait du temps mais elle devait se faire une raison. Presque un an après le décès de ses parents elle restait sans nouvelle de la raison de cet incendie et ça la rendait malade. Avec ça vivre avec une tante qui ressemblait à sa mère et qui quelques part se contraignait à accueillir pour le reste de sa vie, son neveu et ses nièces c’était horrible à imaginer. Adossée à sa fenêtre de chambre, tenant fermement contre son coeur une photo de famille resplendissante de bonté et d'amour, Marlee jette un coup d’œil à son nouveau voisinage. Des jeunes et des moins jeunes. Le seul point positif de cette nouvelle vie c’est qu’ici personne ne sait pourquoi ils sont là, elle n’aurait donc jamais à en parler et à entendre des messages de condoléances. Enfin ça c’était ce qu’elle croyait.