NOM : Irving, comme mon père. Oui, c'est australien. Non, je ne suis pas la cousine ou la soeur ou je ne sais pas quoi encore de Kyrie Irving. PRENOM(S) : Léonie Marilhea. Mais, tout le monde m'appelle Léo, ça va beaucoup plus vite et c'est tout aussi efficace. DATE DE NAISSANCE : Je suis née un certain six septembre il y a dix-huit ans de cela. C'était en 1996. LIEU DE NAISSANCE : A Dillon même. J'ai grandi ici, je reste ici. Enfin, je crois que c'est comme ça que ça se passe pour le moment. ORIGINE : Mon père est australien, ma mère est américaine mais moi, je suis née sur le territoire américain et je ne connais rien d'autres que le Texas et ses horizons. NATIONALITÉ : Américaine pure souche. MÉTIER/ETUDE : Je suis lycéenne. En dernière année chez les seniors puisque j'ai repiqué l'année précédente. En espérant que cette fois-ci, ça sera la bonne. Je vais tout faire pour. GROUPE : why do they have a ball in their hands ? AVATAR : Bree Fry.  QUALITÉS : Souriante, sociale, déterminée, franche, protectrice, à l'écoute, extravertie, amicale, réfléchie, généreuse. DÉFAUTS : Impatiente, bordélique, bornée, grande gueule, je-m'en-foutiste, séductrice, sarcastique, méprisante, possessive.

"Léo, tu vas où ?" Tu le sentais venir ce coup là. Le coup bien foireux qui vous pourrit la soirée. Les pas lourds de ton frère dans les escaliers ont cessé. Il te regarde, du haut de ces quelques marches, le sourire aux lèvres. Il est mignon ton petit frère mais, qu'est-ce qu'il peut être lourd et curieux parfois voire, tout le temps. Tu lèves les yeux au ciel avant de les stopper sur son doux visage. "Je sors ça se voit pas ? Y a un pote qui organise une soirée, c'est the fête à laquelle il faut se montrer !" Tu étais pleine d'enthousiasme, prête à faire la fête jusqu'au bout de la nuit. Faut dire que dès que tu pouvais sortir, t'amuser, profiter de ta jeunesse, tu sautais sur l'occasion. Lucas finit par descendre, attrapa son manteau dans le placard et déclara bien sûr de lui : "Ok je viens." Tu fronçais les sourcils, le questionnais du regard mais, comme il ne semblait pas vouloir se résigner, tu crias à l'attention de votre mère : "M'man ! T'as pas dit que Lucas il devait pas sortir de la maison avant ces vingt ans ? Genre, une histoire de couvre-feu pour les gamins indisciplinés de son âge ?!" C'est vrai que mon frère, il en faisait des conneries. Entre vols à l'étalage, bagarres dans la cours de récré, heures de colle à cause de son mauvais comportement etc. Il avait beau être surdoué, obtenir d'excellents résultats aux devoirs, il était loin d'être parfait niveau éducation. Du haut de ses quinze ans, il avait déjà un beau palmarès derrière lui, s'il commençait à sortir, on avait fini. Maman ne prit pas la peine de vous rejoindre, elle était occupée sur son ordinateur, surement en train de traiter une affaire par conséquent, elle se contenta de crier à son tour : "Il a le droit de sortir seulement s'il est accompagné. Amusez-vous bien les enfants !" Ton frère se mit à crier 'yesss' d'un ton victorieux alors que tu soupirais bruyamment. Ce soir, il était hors de question que tu joues au baby-sitter. Du moins, ce n'est pas ce que tu comptais faire. Au final, tu avais dû partir brusquement de la soirée avec tes amis comme Lucas avait décidé de déclencher une baston pour x raison. Il est pas croyable ton petit frère !

Comme tous les dimanches, tu dois te rendre à l'église. C'est un peu votre réunion de famille à vous, les Irving. Tu ne crois pas en Jésus, au Paradis et tout ce qui s'en suit mais, c'est une couture et maman y tient. Comme toujours, Lucas a du mal à rester en place, il arrête pas de faire des conneries et, ça te fait rire. C'est surtout que papa vous a rejoint avec sa nouvelle copine et celle-ci semble on ne peut plus choquée de voir le petit dernier de la fratrie se comportait ainsi dans une église. Elle doit avoir cinq, peut-être huit ans de plus que toi la blondasse. C'est marrant, elle tente de se faire entendre mais bien entendu, Lucas ne l'écoute pas et, c'est pas maman qui va dire quoique ce soit. Papa tente de la raisonner en lui expliquant que ce n'est pas son fils et qu'elle n'a rien à dire. Bref, c'est un peu le bordel et ça t'amuses. Soudain, on murmure à ton oreille : "Pourquoi tu vas encore à l'église Léonie ? On sait tous que t'es plus vierge." Un léger sourire se dessine sur ton visage. Tu n'as pas besoin de te retourner pour savoir de qui il s'agit. Rafael Anderson. Il vit ici depuis toujours, t'as grandi après lui et aujourd'hui, c'est plutôt étrange entre vous. Vous comprendrez plus tard. Tu te retournes malgré tout pour articuler clairement, sans crier bien évidemment : "Vas te faire foutre !" Il adopte un air faussement choqué puis, joint ses mains, ferme les yeux et se lance dans un monologue : "Ô seigneur, veuillez la pardonner pour son insolence, sa vulgarité et tous les pêchés qu'elle a commis jusqu'à maintenant et qu'elle s'apprête à commettre à l'avenir. Veilles à la garder dans le droit chemin..." Tu lèves les yeux au ciel, lui souris d'un air désespéré et te retournes car la messe du dimanche vient tout juste de commencer. Bordel qu'est-ce que ça va être long !

Le dernier week-end du mois, le week-end chez papa. T'aimes pas vraiment y aller. Faut dire qu'avec belle-maman, c'est pas vraiment ça. Ca gueule tout le temps parce que tu te ligues avec ton frère pour leur en faire voir de toutes les couleurs. Pourtant ce matin, tu ne fais pas vraiment la maligne -quoique. Tu t'accoudes au comptoir de la cuisine, tu observes tes ongles d'un air indifférent alors que tu es clairement en train de te prendre une soufflante par ton père. "Non mais c'est pas possible Léonie ! Qu'est-ce qu'on va faire de toi ? C'est la pension que tu recherches ?! Tu veux qu'on te prenne un prof particulier ? Qu'on t'envoie à l'étranger ? Qu'on t'interdise de sortir ? 1 ! T'as eu 1 en maths, 3 en histoire et... 8 en italien !" Tu sais parfaitement tes notes, pas la peine d'en rajouter une couche. T'aimes pas les cours, tu détestes le lycée et ça, tout le monde le sait. Tu n'y peux rien, t'arrives pas à t'intéresser. Pourtant t'as déjà essayé. A part les sciences et la danse, rien ne vaut la peine d'écouter ou d'apprendre quoique ce soit. Tu souffles sachant parfaitement qu'il déteste ton insolence. "Ca te va vraiment pas de jouer au père sévère. C'est bien 8 ! Si tu me prends un prof particulier, il a intérêt à être super sexy. Et techniquement, tu ne peux pas m'interdire de sortir sachant que je ne vais chez toi qu'une voire deux fois dans le mois. Au pire, je viens plus et le tour est joué." Il reste bouche bée. Pourtant il te connaît, il sait à quel point tu aimes lui répondre. T'aimes pas sa blonde, tu l'aimes pas et tu lui fais payer. C'est presque normal pour toi. Ton frère s'arrête de croquer dans sa pomme pour vous regarder tour à tour avant de te donner raison : "Elle a pas tout à fait tort." Il recommence à manger et lui fait un signe de la tête comme pour le remercier mais aussi confirmer ses dires. Papa semble désespéré. Il finit par se calmer et tu souris d'un air triomphant. Encore une fois, t'as gagné face à lui. Tu gagnes toujours de toute façon. "Et le fils Anderson ?" Te questionne-t-il alors que tu laisses échapper un léger rire nerveux. Tu l'attendais celle-là. Ton père, il déteste le fils Anderson. Tu sais pas pourquoi, sans doute parce qu'il a mauvaise influence sur toi. Enfin, c'est-ce qu'il croit car en réalité, vous vous complétez tous les deux. Vous êtes sur la même longueur d'ondes. Vous ne pensez qu'à vous amuser, vous vous en foutez pas mal des cours, des règles, de ce que les gens peuvent penser. Papa, il croit que t'as encore cinq ans, que tu es toujours cette petite fille modèle, parfaite et souriante. Mais t'as bien grandi, tu t'es affirmée, tu sais ce que tu veux et où tu vas. "Raf ? Il redouble aussi. Attend, t'as cru que j'allais repiquer mon année mais que lui, il allait l'avoir haut la main ? Non mais n'importe quoi et arrêtes voir de toujours remettre la faute sur lui, je sors même pas avec." Tu te lèves, tu quittes la maison en claquant la porte d'entrée. Meredith sursaute devant tant de brutalité et Lucas, il rigole. Il a le smile comme toujours.

"Léo, viens voir !" C'est la rentrée. Enfin, tu es rentrée il y a quelques jours déjà. T'aimes pas vraiment le lycée mais, ce qui est cool, c'est que tu retrouves les potes. Vous parlez vacances, soirées et puis, c'était le retour des cours de danse et ça, c'était pas plus mal. T'avais bien besoin d'entrainements, de rattraper ces deux mois de glande ou plutôt de fiesta d'ailleurs, rien qu'en y repensant t'avais mal au crâne. Tu murmures entre tes dents : "Et c'est reparti pour une année..." Et oui, parce que t'as redoublé du coup, tu te retrouves une nouvelle fois chez les seniors. Tu arrives à hauteur de Rafael et lui demandes assez sèchement :  "Quoi ?" Tu sens qu'il va encore te sortir une belle connerie et pourtant, il a l'air sérieux. Tu croises les bras et le laisses t'expliquer la situation. "Cette charmante demoiselle a des doutes sur le fait qu'on soit en couple. En gros, elle veut que je sorte avec elle, que je la tienne par la main, que je couche avec elle tous les soirs, qu'on se roule des pelles dans les couloirs..." Tu ne peux t'empêcher de le couper en cours de route. C'est bon, t'en as assez entendu, pas la peine d'en rajouter. "C'est bon t'as fini ?" Tu la dévisages de haut en bas, fronçant les sourcils avant d'en conclure que c'était une sophomore. C'est forcément une sophomore. Mais qu'est-ce qu'elle cherche elle au juste ? Finalement, c'est peut-être une freshmen. C'est vrai, elle n'a pas l'air de te connaître et elle n'est pas au courant que tu sors avec Rafael. Tout le monde sait que vous êtes ensemble bien que ça soit compliqué. Tu finis par déclarer : "Putain mais trouves-toi un autre gars !" avant de tourner les talons assez énervée. Le voilà ton problème. Tu n'es pas possessive mais, tu peux de temps à autre te montrer un brin jalouse. T'es loin de l'être sinon, aucune fille n'aurait le droit de l'approcher et tu ne serais pas en relation libre. Oh oui parce que, tu te la joues pas exclusive. Il couche avec qui il veut et tu fais la même chose de ton côté. Par contre, vous avez pas le droit de coucher deux fois avec la même personne et pas le droit de tenter quoique ce soit devant l'autre. En fait, c'est plutôt compliqué, il y a des règles à respecter mais, y a que comme ça que vous vous supportez tous les deux et encore, même comme ça vous arrivez à vous engueuler la majeure partie du temps. Enfin bref, la sonnerie retentit et tu rejoignis rapidement ton cours de sciences. C'était l'un des rares cours que tu ne manquais jamais, le seul dont dans lequel tu voulais arriver à l'heure.

Tu te lèves, tu cris, tu tapes des mains puis, tu te rassoies alors que ta meilleure amie te questionne du regard. "Pourquoi t'applaudis ?!" Non mais elle est sérieuse ? Tu te tournes légèrement vers elle et secoues la tête pour voir si tu n'es pas dans un rêve. Apparemment non pourtant, ça te semble évident. "Bah parce que les gens applaudissent et que le gars il a marqué. T'es con ou tu le fais exprès ?" Tu te tapes le front tandis qu'au même moment, un coup de sifflet se fait entendre. Rafael apparaît en bas des gradins et il te fait signe de le rejoindre. "Léo, bébé, viens par là deux secondes." Tu te tournes vers ta meilleure amie et lui fais signe de rester ici avant de rejoindre ton petit-ami. Il sourit mais, celui-ci disparaît quand t'arrives à sa hauteur et là, tu sais parfaitement que tu vas te faire engueuler mais, tu ne sais pas pourquoi. Tu commences à énumérer toutes les mauvaises choses que tu as fait dernièrement seulement, aucune d'elles ne pourrait être la cause de cet énervement. "PUTAIN MAIS ARRETES D'APLAUDIR ET DE GUEULER QUAND LES ADVERSAIRES MARQUENT !" Oh merde ! Il est vraiment en colère. Oh, c'est pour ça que ta pote elle te demandait de rester assise et de te taire...! Bon en même temps, tu pensais bien faire. Tu esquives une légère grimace avant de donner ta réponse : "Mais comment je le sais moi ? Je comprends rien au foot, t'as qu'à prendre le temps de m'expliquer bordel ! Je me casse toute façon, j'ai entrainement. On se voit ce soir. Enfin, penses même pas à te pointer devant ma porte si tu couches avec l'une de ces pétasses à pompons entre temps, d'accord ?! Je t'aime." Tu souffles, l'embrasses tout de même et quittes les gradins, ton sac sur l'épaule. C'est l'heure de ton cours de danse. Tant mieux, tu n'avais aucune envie de rester ici. De toute façon, quand c'était foot, il fallait se taire, rester concentrer dans le jeu et faire tout bien comme le fallait seulement, tout ça, c'est vraiment pas pour toi. Tu comprends rien et personne n'a jamais cherché à t'expliquer, autant faire une croix là-dessus. "T'es encore plus sexy quand tu t'énerves. Jalouse !" Tu te retournes et le foudroies du regard avant de sourire. Faut dire que tu l'aimes malgré tout et, c'est réciproque sinon, il t'aurait déjà envoyer baladé depuis longtemps. Il sait que tu supportes pas les cheerleaders et il ne se prive de jouer avec tes nerfs. "La ferme Anderson. Gagne ce putain de match." Quelle étrange façon de s'aimer.

T'étais allongée sur ton lit, tes volets étaient encore fermés et tu tapotais sur les touches de ton portable. Tu t'étais encore une fois de plus engueulée avec Rafael alors, quand tu reçus un énième message venant de sa part, tu balanças ce dernier contre le mur d'en face avant de crier : "Maman, je me sens pas bien, j'ai pas trop envie d'aller en cours aujourd'hui..." Tu avais prévenu ta meilleure amie. Tu n'avais encore envie de te lever pour aller en italien par conséquent, tu décidais de prendre ta journée. Dans n'importe quelle famille normale, je pense que la mère aurait tiré sa fille hors du lit et l'aurait accompagné jusqu'à l'entrée du lycée seulement, on est pas dans n'importe quelle famille. On est chez les Irving. Ce qui fait que maman débarque dans sa seconde, s'installe au bord de ton lit et te caresse délicatement les cheveux en te demandant : "Qu'est-ce qui te ferait plaisir ma chérie ?" Depuis le divorce, maman est au petit soin avec tout le monde. Lucas se fait engueuler de temps en temps parce que c'est vrai qu'il abuse mais, maman finit toujours par caler et jamais il n'est puni ou quoique ce soit d'autre. Toi, t'es la petite princesse de la maison. Tu peux lui demander tout ce que tu veux, elle fera toujours en sorte que tu l'obtiennes. C'est surement pour ça que tu as chopé ce foutu caractère. T'aimes bien qu'on te tienne tête mais, t'aimes surtout et avant tout avoir le dernier mot. Avec maman, c'est toujours le cas parce qu'on va pas se mentir, c'est la meilleure ! "On va faire du shopping ?" Une journée entre filles pour oublier les garçons et prendre du bon temps. La meilleure chose qui soit !