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Enfin une journée tranquille. Bon, tranquille c’était pas vraiment le mot à utiliser mais bon, c’était toujours mieux que les autres jours. Aujourd’hui, je n’avais pas à aller m’entraîner avec Teofilo et je n’avais aucun élève à prendre en charge, je pouvais donc m’occuper de moi après l’entraînement des cheerleaders. Une fois passée à la douche, j’enfilais mon short et mon t-shirt avant de me diriger vers la voiture. Je conduisis donc jusqu’à la bibliothèque de la ville. J’avais des recherches à faire sur un sujet sur lequel je bossais pour des cours avancés que ma mère se faisait un plaisir de me payer. J’étais donc en ce moment en train de m’intéresser à la littérature française. Le français était pour moi une deuxième langue assimilée depuis longtemps grâce à mes grands-parents maternels qui avaient décidé de s’y installer pour leur retraite durant ma petite enfance. Depuis j’y allais très régulièrement et je parlais le français presque aussi bien que je parlais l’anglais. Une fois la porte de la bibliothèque passée, je m’installais à ma table favorite. Elle était toujours libre cette table, bien installée dans un recoin de la bibliothèque, dans un rayon peu fréquenté. Avant de me mettre à travailler, j’allais saluer la bibliothécaire que je n’avais pas encore eu le temps de saluer cette année. Je passais tellement de temps entre ces murs que je commençais à bien la connaître. Elle m’indiqua qu’il y avait eu de nouvelles recrues pour donner un coup de main et que je risquais fort de les croiser. Je n’en doutais pas une seule seconde surtout que j’en avais déjà croisés quelques uns. Je ne m’étais pas arrêtée pour discuter mais je les avais remarqué, ces têtes que je retrouvais au lycée de temps en temps. Une fois cela fait, j’allais chercher le livre que j’étais venu étudier et je m’assis à ma table pour travailler. Une fois lancée, il était impossible de m’arrêter. J’étais dans ma bulle, complètement absorbée par ce que je faisais. Même si beaucoup de pression était mise sur mes épaules pour réussir, je travaillais avant tout pour moi parce que c’était une activité que j’avais appris à aimer. Se nourrir encore et encore de nouvelles connaissances, c’était quelque chose que j’adorais faire. Mais au bout d’une heure et demie, je décidais d’aller me chercher un café et quelque chose à grignoter. Prenant mon porte feuille, je me rendis au distributeur à l’entrée de la bibliothèque. J’achetais mon café à la machine ainsi qu’un muffin et je revins m’installer à ma place. Je n’avais théoriquement pas le droit d’avoir un café avec moi autour des livres mais cela faisait plusieurs années que je le faisais et la bibliothécaire ne me disait jamais rien, bien trop contente de me voir venir si souvent. Seulement, les nouvelles petites recrues n’étaient pas au courant de ce genre de traitement de faveur que l’on me faisait à la bibliothèque et cela ne loupa pas, je me retrouvais avec un de mes camarades sur les épaules. « Mademoiselle, il est interdit de boire son café avec des livres autour de vous. » Je ne pus m’empêcher de soupirer, c’était plus fort que moi. C’était tous les ans les mêmes erreurs du début de l’année. Je bus une gorgée de mon café rien que pour l’énerver avant de dire : « Je sais mais c’est une habitude pour moi. La bibliothécaire le sait, elle te le dira. Mais en plus d’être nouveau dans l’établissement, tu dois être nouveau à Dillon, ton visage ne me dit rien. » Je ne le disais pas méchamment. Même si je faisais partis des populaires, je connaissais les visages des autres personnes, des lycéens qui m’entouraient et même si je l’avais aperçu au lycée, c’était bien la première année. « Nouvel habitant ? Moi c’est Autumn. » Dis-je avant de boire une gorgée de mon café.

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La bibliothèque c’était mon sanctuaire à moi. Je pouvais y passer des heures sans les compter, il était arrivé que mes parents viennent me chercher complètement paniqués parce que j’avais oublié l’heure du dîner et qu’ils ne savaient pas où j’étais. Je m’y sentais complètement à la maison voilà pourquoi cela était normal pour moi d’y boire mon café. Je ne le ferais pas si la bibliothécaire me l’avait vraiment interdis mais elle m’a vue grandir. L’amour de ce lieu m’est venu de ma mère. Elle m’y amenait deux fois par semaines quand j’étais petite, c’était grâce à elle que j’avais su lire avant tout le monde aussi. Je dévorais les livres à une vitesse folle. Je devais avoir lu pratiquement la totalité du rayon jeunesse de l’époque. Cela faisait longtemps que je n’avais pas été dans ce rayon d’ailleurs. Je me retrouvais donc face à ce jeune homme, nouvel employé de la bibliothèque. Je n’avais jamais eu le temps de prendre un boulot à côté du lycée mais si je l’avais fait, la bibliothèque aurait été mon premier choix. N’ayant pas de problèmes d’argent, je préférais me concentrer sur mes études et les activités que je pouvais faire au lycée. Je travaillerai bien assez vite dans ma vie de toute manière. Je ne pouvais m’empêcher de sourire en coin en voyant la gêne du jeune homme quand je lui dis que le café m’était autorisé. Mais bizarrement, je savais que ce n’était pas seulement à cause du café. Les élèves du lycée répugnaient en général à venir te réprimander parce qu’ils n’avaient pas envi de se mettre les populaires à dos. Je ne doutais pas que le jeune homme allait au lycée et il devait déjà savoir de quel groupe je faisais partis. Mais peu de mes collègues passaient leur temps dans les bibliothèques. Et puis j’aimais beaucoup rencontrer de nouvelles personnes. « Nouveau oui… Et enchanté alors, je retiens la leçon sur ton café alors… » En général je n’avais à le dire qu’une fois, ils se faisaient ensuite passer le mot et je n’avais plus de problèmes mais je ne leur en voulais pas, ils faisaient leur travail, c’était normal. Mais en plus d’être nouveau à la bibliothèque, j’étais certaine qu’il l’était en ville. « Moi c’est Liam… Je suis désolé… Enfin comme tu l’as deviné, je suis nouveau ici, alors j’essaye juste te faire respecter le règlement, mais c’est bon j’ai retenu. » J’avais désormais un nom pour le nommer. Il devait avoir mon âge, enfin je pourrais toujours le lui demander. Un grand sourire se dessina sur mon visage alors qu’il me répétait qu’il avait compris et qu’il ne referait pas de commentaire sur le café. C’était drôle de voir à quel point les gens craignaient les populaires. Nous étions des humains comme les autres pourtant … « C’est un des privilège de venir dans cette bibliothèque depuis que je sais marcher. Et arrête de t’excuser, c’est normal, tu ne fais que ton travail, je ne vais pas te manger tu sais. » Je posais alors mon café pour prendre un bout du muffin que je venais d’acheter avec mon café. Maintenant que Liam était venu me parler, j’avais envi de faire sa connaissance, je pourrais toujours emprunter le livre si je n’en avais pas fini avec ce dernier. « Un morceau de muffin ? » Lui proposais-je avec un sourire sur les lèvres. « Alors Liam, que penses-tu de notre merveilleuse petite ville de Dillon ? Et de notre merveilleux lycée aussi. Je n’ai pas eu la chance de t’accueillir dans ses murs mais mieux vaut tard que jamais. » Dis-je avec un petit sourire sur les lèvres et en lui tendant un morceaux de muffin.

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Je ne pouvais m’empêcher de me sentir complètement à l’aise. J’avais presque oublié pendant l’été l’effet que mon statut avait sur les gens autour de moi. Je n’étais pas populaire pour cela mais des fois, c’était vraiment très amusant. Je ne connaissais pas Liam donc j’ignorais le passé qu’il avait eu avec les gens populaires mais cela n’avait pas l’air d’avoir été très bon vu qu’il semblait se méfier de moi comme de la peste. Il aurait après tout pu insister pour que je ne boive pas mon café, chose qui m’était déjà arrivé. Les années précédentes, je devais aller chercher la bibliothécaire pour prouver que je ne mentais pas chose que Liam venait de m’éviter et pour cela je l’en remerciais. Je ne comprenais pas pourquoi il était si mal à l’aise, j’étais une élève comme une autre après tout et j’avais envi de discuter. J’adorais discuter avec les gens de toute manière alors je décidais d’en profiter avec Liam pour faire sa connaissance ce qui sembla le surprendre quand j’engageais la conversation. Il était plutôt mignon tout de même, c’était un autre genre que les footballeurs que nous avions dans l’équipe mais il avait un certain charme qui devait avoir son effet, s’il savait l’utiliser bien entendu. Je n’allais pas tarder à le savoir, en général les nouvelles têtes ne peuvent pas s’empêcher de tenter le coup quand je suis dans les parages. C’est aussi très amusant. Mais je le laissais donc faire ce qu’il voulait et je lui proposais un morceaux de mon muffin, ce n’était pas polie de se gaver devant quelqu’un qui vous regarder sans rien à la main. « Merci… Pour l’instant je m’y plais bien, ça change de New York, mais les gens sont sympa ici… Pour le lycée pareil, il a l’air bien, et j’ai vite compris que le football c’était l’emblème de la ville. » Et comment ne pas le comprendre … Dans notre ville c’était tout simplement impossible de passer à côté. J’étais contente que Liam se plaise en ville parce que passer de New York à Dillon, ça devait tout de même faire un assez drôle d’effet. Je n’en savais rien car moi Dillon c’était toute ma vie mais je ne pouvais que l’imaginer. L’essentiel cependant c’était qu’il arrive à s’intégrer. Toutefois, je ne pus m’empêcher de trouver dans son ton un peu de dégoût par rapport au football. Cela était pour moi une hérésie, le football c’était l’histoire de la ville et mon père avait joué quand il était jeune. J’avais toujours le ballon qu’il m’avait offert dans ma chambre même si je ne jouais pas souvent. « J’aime pas vraiment le football, mais mon père est le nouveau coach. » Oh … J’avais oublié qu’il était censé y avoir un nouveau coach cette année. Et apparemment je venais d’en rencontrer le fils qui n’aimait pas le sport, ça devait être sympathique à la maison. « Mon père jouait, c’est lui qui m’a éduquée à ce sport, c’est toute une vie ici tu sais. Tu devrais venir aux matchs quand même, tu verras, c’est une expérience ici. » Dis-je avec un clin d’œil. Je tenais à ce qu’il vienne voir ce qu’était le football à Dillon parce que c’était réellement quelque chose de différent et puis en dehors de ça, c’était un moment où tout le lycée se retrouvait et où l’on pouvait passer d’excellents moments entre amis. « Le changement doit être rude pour toi, de New York à Dillon il doit y avoir un monde. Un sport qui t’intéresse peut-être ? » Lui demandais-je curieuse. C’était dans ma nature, j’aimais connaître les gens, j’aimais savoir ce qu’ils aimaient, c’était intéressant. « Et puis les matchs veulent dire les cheerleaders, je suis certaine qu’avec ton joli minois tu feras bien tomber une de mes collègues. »

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Liam m’avait l’air d’être un garçon intéressant, je ne savais pas vraiment encore pourquoi mais j’étais certaine que je n’allais pas tarder à le découvrir. Il avait l’air spécial aussi parce qu’il n’avait pas encore essayé une phrase débile qui devait être dans le guide de la drague pour les nuls. Mais j’étais presque certaine qu’il n’avait aucune intention de tenter quoi que ce soit avec moi, cela se voyait dans son regard. Les hommes étaient tellement prévisibles, c’était pathétique vraiment. Enfin, j’étais contente de faire la connaissance de Liam et c’était tout ce qui comptait pour le moment, vraiment. Je ne m’intéressais qu’à cela, le reste ça pouvait bien attendre. Je lui posais donc quelques questions pour en apprendre un peu plus sur lui. Etant nouveau à Dillon, il avait une vision sur la ville qui devait être bien différente de la mienne et c’était ce qui m’intéressait. J’appris donc qu’il venait de New York et que son père était le nouveau coach de notre équipe de football. Cela me surprit qu’il n’aime pas ce sport mais je ne pouvais pas le forcer à l’aimer ? Je pouvais le convaincre d’aller à un match par contre parce que ça c’était super important et c’était en général de bons moments. « C’est prévu, enfin mon meilleur ami joue au football, donc je viendrais l’encourager. » Ah j’étais ravie qu’il vienne, je n’arrivais jamais à convaincre ma meilleure amie de se pointer à ces fichus matchs. C’était vraiment pénible de devoir essayer à chaque fois, cela faisait trois ans que j’essayais quand même. Je lui souris en disant : « Ton meilleur ami est un sacré chanceux que tu viennes le voir, la mienne de meilleure amie ça fait trois ans que j’essaye de la convaincre de venir mais rien à faire. » Je soupirais, cela me déprimait complètement mais je ne pouvais pas la traîner avec des chaînes non plus n’est-ce pas ? Un sourire en coin apparut sur mes lèvres quand Liam sembla tout gêné au sujet de mes collègues. Cela lui semblait étrange qu’elles puissent être intéressées ? Moi cela ne m’étonnerait pas. « Euuh… je… je pense pas. » Avec une attitude pareille, c’était certain qu’il n’allait pas avoir une copine demain. Je soupirais, il avait beaucoup de choses à apprendre le petit. « Avec une attitude pareille c’est clair que non. La modestie c’est sympa mais ça a des limites. » Lui dis-je en prenant une gorgée de mon café. C’était plus fort que moi mais je ne pouvais pas m’en empêcher. « Entre nous, tes collègues seraient déjà en train d’essayer de me draguer à ce moment de la conversation alors soit tu es gay, soit tu es intéressé par une fille, soit en plus de voir ma vie s’écrouler je suis devenue moche pendant les vacances. » Il y avait beaucoup de choses possibles et la dernière était tout à fait possible. « Mais c’est agréable de ne pas à avoir à t’envoyer balader. » Lui dis-je avec un sourire en coin sur le visage. Il me donna ensuite son avis sur Dillon et je devais avouer que je fus complètement surprise par sa réponse : « Dillon ça change, mais je préfère, parce que New York c’est trop grand, j’aimais sans plus la ville. » Il préférait Dillon ? C’était la première fois que j’entendais ça, c’était sûr. En général, quand les gens arrivaient à Dillon, ils détestaient la ville parce qu’il n’y avait pas grand chose à faire. Mais ce n’était pas le cas de Liam. « Je vais tenter de rejoindre l’équipe de Lacrosse, je verrais bien si je suis accepté dans l’équipe ou non… » Lacrosse, un sport que je ne suivais que de très loin je devais l’avouer, l’équipe de cheerleaders n’avait pas été appelée pour soutenir ce sport donc je n’avais pas eu l’occasion de voir beaucoup de matchs. « Pourquoi pas ? Je ne connais pas leur niveau mais quand on veut quelque chose, il suffit de travailler pour l’obtenir. » Dis-je déterminée parce que c’était ce que je cessais de faire dans ma vie de tous les jours.

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Babylon détestait le football, il n’y avait aucune autre explication. Elle avait toujours refusé de me rejoindre dans l’équipe des cheerleaders, ça je pouvais le comprendre mais venir à un match de temps en temps, elle pouvait le faire ! Surtout que son frère jouait, elle pourrait au moins venir le soutenir ! Mais rien à faire ! Nous nous disputions à ce sujet assez régulièrement avec la demoiselle d’ailleurs ce qui n’était pas vraiment très agréable mais bon, j’adorais le sport et j’aurais aimé pouvoir partager ces moments avec Baby. Nous partagions autre chose d’accord mais bon … Liam lui allait soutenir son meilleur ami et ce dernier était bien chanceux. Mais je savais que la seule raison qui ferait venir Baby à un match de l’équipe de football ce serait si elle tombait amoureuse d’un des joueurs et ça non plus ce n’était pas gagné mais bon, peut-être qu’un jour cela allait arriver, je n’en savais rien après tout. Liam sembla comprendre ma détresse. « C’est vrai qu’il a de la chance, bon courage pour la faire venir une fois. » Tu souris en secouant la tête, je ne savais pas si j’arriverais à la faire venir une fois mais j’allais continuer à insister, c’était plus fort que moi donc j’allais continuer à forcer un peu les choses, on ne sait jamais, peut-être que ça marcherait. Même le chantage affectif n’avait pas marché jusque là … « Je pense que la seule manière pour qu’elle vienne et qu’elle se trouve un petit ami dans l’équipe. » Dis-je en soupirant. J’étais complètement résignée. Et puis je passais à un autre sujet avec Liam, celui de ses pouvoirs de séduction sur mes camarades de cheerleading. Je ne doutais pas que le jeune homme avait du charme, un charme bien à lui on est d’accord mais il en fallait pour tous les goûts et je ne voyais pas pourquoi il ne pouvait pas plaire. Par contre, son attitude quand j’abordais le sujet me le fit rapidement comprendre. J’étais tombé sur le jeune homme timide qui n’ose pas se mettre en avant. C’était dommage. « Hein ? T’es pas moche… Enfin… euuh… je suis pas gay, j’aime les filles euuuh… pas de vue non plus… » Je ne pus m’empêcher de lever un sourcil. Pourquoi était-il si gêné de parler de ce genre de choses ? Je n’arrivais pas à le comprendre vraiment. Mais il n’était pas gay et je n’étais pas moche, c’était déjà ça. Après, s’il avait été gay, j’aurais été la dernière à le juger je l’avoue. Je pouvais en tout cas comprendre de cette attitude que j’avais un petit novice devant moi et dans tous les sens du terme. Ce n’était pas vraiment un problème pour moi, chacun avait sa raison de conserver sa virginité, j’avais perdu la mienne l’été précédent. « Ne panique pas comme ça, je ne vais pas te manger tu sais ? » Je préférais clarifier ce point, ne sait-on jamais … « Si tu veux te trouver une petite amie, il va falloir penser à être un peu plus en confiance je pense mon cher … Tu n’as peut-être pas la carrure de notre quarterback mais quelle importance ? Il faut savoir trouver ses atouts pour jouer avec. » Oh oui, ça je savais très bien le faire, c’était presque une habitude pour moi. Je savais exactement quoi mettre en avant mais je n’allais pas en faire une démonstration à Liam, ce n’était pas le but de cette conversation. Il me confia ensuite vouloir rejoindre l’équipe de Lacrosse et c’était certainement une bonne idée, même s’il ne faisait pas du football, il faisait du sport, c’était mieux que rien. « Avec un peu d’entrainement et surtout de musculation, je devrais bien y arriver. Toi t’es cheerleaders ? » Oh s’il faisait de la musculation, il allait avoir une vraie allure, je n’en doutais pas. Il faudrait juste qu’il la mette en valeur parce que sinon cela ne sert à rien. « Mon ami, n’hésite pas à mettre ta musculature en valeur si tu veux que les gens se retournent, ça fait parti du jeu. » Dis-je avec un clin d’œil avant de rajouter : « Et oui, je suis cheerleader, je suis aussi une tutrice à mes heures perdues. Et j’ai été forcée d’intégrer le club de danse, franchement je m’en serais passée. »

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Baby était un cas désespéré, je ne le savais que trop bien quand cela s’apparentait au football mais je n’avais jamais compris pourquoi. Tant pis, je partageais ces moments avec d’autres amies. Je n’avais pas vraiment le choix de toute manière. Mais le fait que Baby refuse de m’accompagner allait plus loin car elle ne pouvait pas comprendre mes problèmes de cheerleaders par exemple. Non, je refusais de lui en parler de toute manière parce que j’avais trop peur qu’elle me prenne pour sa sœur pendant un moment et je savais à quel point elle ne portait pas cette dernière dans son cœur. Je n’arrivais pas à comprendre pourquoi Liam était si gêné de parler de sa vie amoureuse et encore plus quand j’insinuais qu’il pourrait plaire. Ce n’était pas un problème de plaire aux autres si ? A New York il devait bien avoir eu quelques demoiselles intéressées non ? Pour l’instant, je ne voyais pas pourquoi une demoiselle refuserait la compagnie de Liam parce qu’il me semblait très intelligent et très gentil. Il était mignon aussi, pas dans le genre footballeur musclé mais dans un autre genre. Il semblait par contre ignorer complètement ses atouts. Le voir mal à l’aise me faisait réellement rire, je ne pouvais tout simplement pas comprendre le problème de mon côté. C’était peut-être parce que j’en parlais trop, je ne savais pas vraiment. « Je pense pas avoir beaucoup d’atouts, je suis pas le genre de mecs qu’on remarque… » Vraiment ? Bon, je l’avouais, peut-être que je ne l’aurais pas remarqué au lycée aussi parce que je ne doutais pas qu’il se fondait dans la masse une fois entouré de nos camarades. Cependant, pour se faire remarquer, il faut le vouloir et faire les efforts nécessaires pour l’être. Je ne doutais pas que Liam avait pleins d’atouts mais il ne s’en rendait pas compte. Il ne se rendait même pas compte que son côté intello pouvait lui servir. Personnellement, j’avais besoin d’un minimum d’intellectuel dans mes petits-amis parce que s’ils ne pouvaient pas tenir une conversation avec moi, c’était mort. « Tout le monde en a. Laisse-moi te les pointer, on ne se connaît pas vraiment mais tu as l’air gentil, attentionné, tu fais du sport, tu as un joli minois et tu as l’air intelligent. Ton côté intello pourrait te servir tu sais. On ne se fait pas remarquer du jour au lendemain, il faut forcer un peu les choses. » J’étais bien placée pour le savoir. J’aurais pu passer inaperçue dans le lycée après tout, ça aurait pu arriver. Mais en entrant dans les cheerleaders, je m’étais mise à fréquenter les bonnes personnes. Et en quelques secondes, tous les regards sont tournés vers vous. « Il suffit de fréquenter les bonnes personnes. Tu as de la chance d’être tombé sur moi. » Lui dis-je avec un clin d’œil. Je n’avais aucune envie de snober Liam quand je le croiserai au lycée et il pourrait donc entrer dans ce cercle, c’était une porte d’entrée comme une autre sans jamais être forcé de la traverser. J’appris ensuite que Liam s’il intégrait l’équipe de Lacrosse ne serait pas simplement un sportif, il était aussi un tuteur. Cela ne me surprenait pas vraiment à vraie dire mais ce serait sympa de l’avoir dans l’équipe si jamais j’avais un soucis. « La directrice m’a forcé en quelque sorte à être tuteur aussi, je dois aider une élève à augmenter ses notes dans les matières scientifiques. Pourquoi t’as été forcé de faire de la danse ? » Décidément, cette année la principale avait décidé de faire chier tout le monde et pas que moi. Je la détestais déjà assez comme ça de toute manière. Lui on l’avait forcé à faire du tutorat, moi à danser, on marchait sur la tête. Mais je ne savais pas vraiment comment lui répondre. « La fin de l’été a été un peu compliquée pour moi et je n’ai pas échappé aux rumeurs en revenant au lycée. Un jour j’en avais marre, j’ai séché les cours. La principale m’a dit qu’elle ne l’inscrirait pas dans mon dossier si j’aidais un nouveau qui parle pas anglais à gagner un concours de danse. Le problème c’est que je suis cheerleader, pas danseuse et la salsa me prend la tête. » Et plus que la tête d’ailleurs mais bon on faisait avec …

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Je ne passais pas inaperçue et ça depuis toujours. Mon intelligence plus élevée que la moyenne avait toujours fait forte impression autour de moi. J’aurais pu rester la petite intello toute ma vie mais j’ai pris les choses en main quand j’étais au collège et aujourd’hui les gens me connaissent plus pour ma place dans l’équipe des cheerleaders que pour mon intelligence. Cela ne me dérangeait pas, de toute manière je savais qui étaient mes amis et qui ne l’était pas et je pouvais ainsi faire la différence. Mais se faire remarquer, ce n’est pas quelque chose qui arrive du jour au lendemain. Ce sont des attitudes, une manière de s’habiller, des fois pas grand chose pour que l’on puisse se faire remarquer. L’anonymat m’avait toujours fait extrêmement peur, je ne supporterais pas de passer inaperçue, c’est presque une phobie de mon côté mais cela n’avait pas l’air d’être le cas pour Liam désormais assis en face de moi. « Mais je veux pas réellement me faire remarquer par les autres personnes… » Ah bon ? Pourquoi pas, c’était une vision que je n’avais pas encore envisagée mais je pouvais comprendre que certains aiment cet anonymat que je rejetais du plus profond de mon être. Baby était un peu plus ce genre de demoiselle mais cela ne voulait pas dire que je ne me concentrais que sur les gens qui se faisaient remarquer, c’était même le contraire … J’étais plutôt du genre à aller à la recherche de tous ces gens qui passaient inaperçus parce que je savais que ma place dans l’équipe des cheerleaders ne me donnait pas un droit de me sentir supérieure aux autres. Je souris donc gentiment à Liam avant de lui dire : « Dans tous les cas, si tu veux un coup de main un de ces jours pour une jolie demoiselle n’hésite pas ! Et tu peux venir m’en parler au lycée, la bibliothèque ne doit pas être le seul lieu de nos discussions. » Lui dis-je avec un petit sourire. Je voulais le rassurer sur le fait que je n’allais pas le snobber au lycée parce que cela m’était déjà arrivé de surprendre les gens. Tous semblaient penser que le lycée était un endroit particulier où les choses changeaient mais pas à mes yeux, la vie ne devait pas marcher comme cela, on ne devait pas compartimenter tout ça. Je ne savais pas trop comment mais je me retrouvais à raconter mes malheurs à Liam que je ne connaissais à peine mais cela faisait du bien de partager nos expériences communes, je le sentais. Il me comprenait contrairement à Baby qui ne voyait dans cette situation qu’un moyen de faire connaissance avec Teofilo. « Il parle quelle langue ? T’es pas dans la merde alors, bonne chance. » Je le remerciais par un sourire de me souhaiter bonne chance. Au moins, il n’essayait pas de me convaincre de prendre des cours d’espagnol ce qu’avait presque fait Baby même si elle l’avait plus impliqué qu’autre chose … « L’espagnol, c’est bête que je sois bilingue en Français n’est-ce pas ? » Dis-je ma voix remplie de sarcasme. Je détestais cette situation plus que tout ce qui m’était arrivé cet été pour l’instant et ce n’était pas peu dire. « Je dois partir de zéro avec mon élève, elle est pire que mauvaise dans les matières scientifiques, et j’ai trois mois. » Je n’étais que tutrice depuis cette année donc je ne savais pas vraiment comment j’allais pouvoir l’aider. Il allait falloir qu’il trouve un moyen surtout qu’il n’y avait de méthode, ça dépendait beaucoup de la personne en question. « Je suis une nouvelle tutrice, je m’y mets cette année mais je suis certaine que tu trouveras un moyen. Si jamais faudra que tu me parles de ton élève et je te donnerais mes idées à ce sujet. Avec le mien j’arrive à avancer, les études c’est pas son truc mais il se motive un peu quand même. Je pense qu’il faut que tu lui montres à quel point c’est important de réussir au moins le minimum. » Dis-je avec un sourire aux lèvres.

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L’attitude de Liam était un changement total de l’attitude à laquelle j’étais habituée avec un garçon. Principalement entourée de joueurs de football depuis ma petite enfance, j’étais habituée à ce qu’on n’hésite pas à venir me faire des avances. Elles arrivaient vers moi depuis que j’étais au collège et que j’avais commencé à avoir des formes. C’était tellement pathétique mais c’était la vérité. J’étais habituée à des garçons sûrs d’eux qui n’hésitaient pas à foncer dans le tas s’ils en avaient besoin. Liam c’était l’opposé de tout cela. Il n’était pas sûr de lui, même pas un tout petit peu et il était surtout persuadé qu’il ne pouvait pas plaire. Personnellement, je n’y croyais pas une seule seconde. Tout dépend ce que l’on cherche chez son copain bien entendu. Des dizaines de filles rêvaient de sortir avec un footballeur pour monter l’échelle de la popularité mais je m’en fichais de ne pas sortir avec un footballeur, cela n’était pas important pour moi. Je recherchais autre chose, quelque chose de différent. Je pouvais peut-être le trouver chez un footballeur mais je n’en étais pas certaine. « C’est gentil mais je pense que tu serais trop désespérée du niveau que j’ai avec les filles... » Cette fois, je levais les yeux au ciel en soupirant. Liam était sacrément têtu quand il le voulait. Pourquoi ne voulait-il même pas croire qu’il pouvait avoir une chance ? C’était vraiment énervant et puis nous tournions du coup en rond depuis plusieurs minutes. Je décidais donc de lui dire : « Il faut que tu y croies un minimum non ? Ce n’est pas ce que tu essayes de faire comprendre à ton élève ? » Je ne pouvais m’empêcher de laisser un petit sourire en coin se dessiner sur mon visage. J’étais heureuse de lui faire voir qu’il était aussi têtu que cette demoiselle qui devait être charmante mais qui ne se laissait pas une chance d’y arriver. Pourtant, tout comme Liam elle devait avoir un minimum de potentiel je ne me faisais pas de soucis, il fallait juste qu’il trouve le bouton sur lequel appuyer. Je lui racontais ensuite ma mésaventure avec mon séchage de cours et ma punition. C’était une réelle punition pour une fois parce que j’avais tout de même pris des punitions dans ma vie mais c’était souvent du travail en plus que j’appréciais faire. Pas cette fois malheureusement … « Et je ne peux pas t’aider, je n’ai jamais appris à parler espagnol… » Je lui souris en secouant la tête, moi non plus je n’avais pas appris à parler cette langue et bien entendu, il fallait que cela se retourne contre moi, franchement j’étais complètement malchanceuse cette année. « C’est pas grave, je demanderai à ma mère de me payer d’autres cours en plus, je ne suis plus à ça près maintenant. » Je laisserais un peu de côté les cours de littérature française pour me concentrer sur ceux d’espagnol, ce n’était pas comme si j’étais réellement à l’université et que ces notes allaient compter pour quelque chose, c’était juste pour augmenter mes connaissances. « Disons qu’elle n’est pas très motivé et qu’elle s’entête à se dire que les sciences ce n’est pas pour elle. » Ah malheureusement, j’avais l’impression que le plus dur dans le tutorat, ce n’était pas de faire apprendre des choses aux gens mais de leur faire prendre confiance en leurs capacités. J’avais parfois l’impression d’être plus psychologue que tutrice mais on fait ce que l’on peut n’est-ce pas ? « Il va fallloir trouver un moyen de la mettre en confiance. » Dis-je avec un sourire encourageant pour Liam.

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Je n’avais pas prévu que cette conversation dure aussi longtemps mais quelle importance non ? Moi ce qui m’importait c’était de découvrir Liam parce qu’il était différent des gens que je côtoyais et le fait qu’il soit de New York devait bien être le facteur de différence en plus du manque de confiance en lui c’était clair. Je ne comprenais pas du tout pourquoi il était persuadé de ne pouvoir plaire à personne. Je trouvais ça complètement débile parce que Liam était mignon. C’était un genre bien entendu et certaines filles ne seraient pas attirées par lui, c’était inévitable mais avec toutes les filles présentes au lycée, il n’y avait pas de raison que Liam ne puisse pas trouver chaussure à son pied. Quand je lui retournais son argument il ne put s’empêcher de se rendre compte de la bêtise de ce qu’il racontait. Et la question qu’il me posa me fit monter un sourire sur les lèvres. « Oui t’as pas tort… tu trouves que je suis beau ? Enfin que j’ai du charisme ? » Le besoin d’être rassuré, encore et toujours. Ce n’était pas un problème, je n’aurais aucun mal à le rassurer. Liam pourrait totalement être mon style s’il ne semblait pas aussi désintéressé à mon égard, cela aurait peut-être pu changer les choses mais ce n’était pas important. « Bien sûr que tu es beau ! Quelle question ! » Dis-je en levant les yeux au ciel. « Et ton atout principal c’est que tu nous amènes de la diversité, on n’a pas besoin d’être dans l’équipe de football pour faire craquer les demoiselles. » Dis-je avec un clin d’œil avant de prendre une gorgée de mon café. Je ‘n’oubliais pas cette délicieuse boisson qui devait me permettre de ne pas m’endormir sur mon travail à la base … « Tu as déjà repéré quelques personnes à Dillon ? » Lui demandais-je curieuse. J’espérais bien qu’il me dirait qu’il avait quelqu’un qui berçait ses pensées sinon je le prendrais très mal … Non, ce n’était pas vrai mais cela expliquerait sans doute beaucoup de choses je ne pouvais le nier. Je lui racontais ensuite mes problèmes linguistiques avec Teofilo, je pense qu’entre la danse et ce problème là, c’était celui de la danse qui me faisait le plus chier quand même. « Ah bah dans ce cas, ça devrait aller alors. » Tu penses ! Ma mère serait bien trop heureuse que je prennes encore un cours en plus, mon père allait commencer à s’inquiéter alors qu’il aurait dû commencer à s’inquiéter il y a déjà des années mais je le ferais, il fallait absolument que je le fasse … « Si j’arrive à supporter la charge de travail, ça devrait aller. » Je commençais sérieusement à douter de mes capacités à tout faire et je repensais aux paroles de Baby mais de toute manière cela ne changeait pas grand chose au problème malheureusement … Je devais continuer comme je l’avais toujours fait et trouver des moyens de me détendre entre temps. Il me confia ensuite ses problèmes avec son élève à lui. « Oui j’essaye de le faire et de lui faire comprendre que c’est aussi important que les autres matières. Mais en plus de ça, je sais pas, elle passe son temps à me balancer des pics, sur moi, ma façon d’être avec les filles, enfin sur les relations hommes/femmes… » Ouch, elle ne lui rendait pas la tâche facile, c’était certain ça. Mais je pouvais la comprendre, c’était tellement drôle de titiller Liam avec les filles mais bon, je pouvais comprendre qu’il n’apprécie pas. « C’est peut-être sa méthode pour te dire que tu lui plais ? Tu sais comme à la maternelle, la fille qui fait qu’embêter le garçon pour cacher qu’elle l’aime bien en fait. » Je souris en coin en disant ça avant de lui dire : « Mais je peux comprendre que c’est embêtant. Il va falloir trouver quelque chose qui la motive réellement. Elle aime faire quoi dans la vie ? » Lui demandais-je.

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J’étais contente que Liam puisse se faire confiance sur son physique. Je ne comprenais réellement pas son blocage sur cela mais je ne pouvais m’empêcher de penser que s’il en faisait tout un plat, c’était sans doute parce que personne ne le lui avait signalé. Liam avait de grands atouts pour lui. Il ne jouait pas au football peut-être mais il s’intéressait au sport et il était intelligent ce qui était plus rare au lycée. Et il y avait pas mal de demoiselles qui n’en avaient rien à faire du football et de ses joueurs donc il aurait des prétendantes qui allaient lui courir après, je ne voyais pas comment cela pouvait être autrement. Enfin, il fallait que les choses changent et ici à Dillon j’étais décidée à les faire changer. Liam allait avoir une petite amie aussi rapidement que possible. Enfin, s’il en voulait une et si quelqu’un l’intéressait, je n’étais pas un dictateur qui décidait de la vie des gens non plus donc je savais être raisonnable quand il fallait l’être. Je demandais donc à Liam si une demoiselle l’intéressait et finalement, il finit par se jeter à l’eau. « Disons que oui… La fille à qui je donne des cours... » Oh … Je ne m’attendais pas à cette réponse mais pourquoi pas ! Je ne connaissais pas la demoiselle, enfin ça je n’en savais rien d’ailleurs mais si elle plaisait à Liam, c’était tout ce qui importait pour moi. Il allait maintenant falloir tater le terrain du côté de la demoiselle en question et pour cela j’allais avoir besoin d’un nom. « Et elle s’appelle comment cette merveilleuse demoiselle qui n’a aucun talent dans les matières scientifiques ? » Demandais-je avec un petit sourire sur les lèvres. J’avais besoin de savoir son nom mais je ne ferais rien sans l’accord de Liam parce que je n’étais pas comme ça et que je ne voulais pas le rendre mal à l’aise. Je pouvais lui donner tous les conseils qu’il voulait mais je ne voulais pas le pousser à faire des choses dont il n’avait pas envi. Le sujet concernant mes problèmes en Espagnol fut éludé assez rapidement car à part se lamenter de mon niveau, il n’y avait rien à faire à ce sujet comme Baby me l’avait fait remarquer plusieurs fois. Avec ce que m’avait dit Liam de son élève, je ne pouvais m’empêcher de lui faire remarquer que ça ressemblait à une quête d’attention pour que le jeune homme la remarque mais encore une fois, ce dernier ne semblait pas convaincu. « Je ne sais pas si je lui plais… Et je ne sais pas trop ce qu’elle aime faire, on a surtout parlé de moi… » Ah ! Ca c’était un problème quand même, il fallait que Liam apprenne à faire parler la demoiselle d’elle parce qu’il fallait qu’il apprenne à la connaître aussi s’il voulait que quelque chose se produise avec la demoiselle. Et je ne pouvais m’empêcher de penser qu’elle lui plaisait, c’était plus fort que moi mais j’avais un pressentiment à ce sujet … « Il faut que tu essayes de la faire parler d’elle alors, rien que pour apprendre à la connaître. Et moi je pense qu’elle t’aime bien, il faut que tu comprennes que tu peux plaire Liam, c’est important. Et si je la connais je pourrais toujours mener ma petite enquête. » Lui dis-je avec un clin d’œil.

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J’essayais d’aider Liam, réellement c’était ce que j’essayais de faire mais il ne me rendait pas la chose facile. Pour lui faire perdre à ce point confiance en lui, je me demandais bien ce qu’il avait pu lui arriver à New York parce que franchement, c’était à peine imaginable tout ça. Mais bon, je devais faire avec ce que j’avais et faire prendre conscience à Liam de son potentiel ça allait prendre un peu plus de temps que prévu mais je ne doutais pas une seule seconde de réussir. Changer de ville permet de changer de vie et Liam pouvait prendre un nouveau départ, un nouveau départ qui ne le ramènerait pas là où il se trouvait à New York. Dillon étant une petite ville, peut-être que cela pourrait jouer à son avantage sans aucun doute. Et puis il méritait que l’on s’intéresse à lui. « Marlee, tu lui dis rien si tu la connais… » Je connaissais Marlee, je l’avais rencontrée cet été. Je ne savais pas qu’elle avait tant de problème avec les cours mais je l’appréciais beaucoup. Je savais qu’elle détestait le football et Dillon et je m’étais mis en tête de lui faire changer d’avis parce que c’est réellement important pour moi de pouvoir lui ouvrir les yeux et lui faire découvrir les merveilles de notre petite ville. « Je la connais effectivement mais je ne dirai rien. » Je n’étais pas comme ça, je ne comptais pas gâcher les chances de Liam mais plutôt les augmenter alors pas question une seule seconde de lui en parler, du moins pas directement mais je n’hésiterai pas à lui poser quelques questions innocentes sur sa vie amoureuse dont je ne connaissais rien par contre. La conversation se poursuivit donc sur Marlee sans que je ne sache son nom au départ ce qui était encore plus drôle. « Ta petite enquête ? T’es pas obligé tu sais… Et t’as beau me dire que je peux plaire, je vais pas avoir plus confiance en moi. Mais c’est gentil de vouloir me donner plus de confiance en moi. » Je lui souris le plus gentiment du monde. Il fallait réellement que Liam se rende au moins compte de son potentiel, au moins ça. Qu’il se laisse une chance de penser qu’il puisse plaire à quelqu’un, le reste ça n’avait pas d’importance mais au moins cela. « C’est normal, on a tous besoin de croire en soi. Et tu finiras par croire en toi aussi tu sais. » Dis-je avant de secouer la tête. Il devait comprendre que c’était aussi important pour lui car quand on ne croit pas à la possibilité de quelque chose, on ne lui laisse jamais la chance de se produire.

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Je ne savais pas vraiment pourquoi je voulais tant aimer Liam. Il me rappelait peut-être ce que j’aurais pu devenir si je n’avais pas fait quelques choix dans ma vie. J’aurais pu être cette demoiselle qui travaillait à la librairie et passait son temps à louper des opportunités. Mais j’avais su équilibrer mon côté intello avec un autre côté, un côté dont je n’étais pas tous les jours fière mais qui me permettait de ne pas m’enfermer dans un monde trop austère et qui me permettait de m’échapper des barrières qu’essayait de me mettre ma mère depuis que j’étais enfant. J’aurais tellement aimé avoir des frères et sœurs pour partager cette pression car ils m’auraient peut-être laissée tranquilles pendant un moment pour s’occuper de mon frère ou de ma sœur. Mais ce n’était pas le cas alors il fallait faire avec. J’allais essayer de faire en sorte que Liam prenne confiance en soi. Il allait falloir beaucoup plus qu’une discussion à la bibliothèque mais quelle importance ? Je voulais qu’il se rende compte qu’il pouvait lui aussi avoir ce qu’il voulait s’il se donnait les moyens d’y arriver et ces moyens il les avait alors pourquoi les gâcher ? Je connaissais Marlee mais je ne lui parlerai pas du jeune homme, du moins je lui ferai en parler mais sans insinuer que je le connaissais vraiment. Connaissant la demoiselle, elle ne garderait pas sa langue dans sa poche c’était certain. « Oui on verra bien comment ça sera alors… Mais bon j’oserais jamais faire le premier pas. » Jamais, un mot complètement idiot à mes yeux, comment être certain qu’on ne fera jamais quelque chose ? Cela sert uniquement à se fermer des possibilités d’évolution et je ne supporte pas cela et ça. « Ne jamais dire jamais Liam, tu verras, ça viendra avec le temps. » Lui dis-je avec un sourire que je voulais encourageant. Je ne savais pas s’il l’était vraiment mais au moins j’aurais essayé de le faire ainsi ce qui n’était pas une mince affaire. Finalement, Liam se leva en disant : « Je devrais peut être reprendre mon boulot. » Effectivement, nous avions bien discuté mais il était temps qu’il reprenne son travail et moi le mien. Mon café et mon muffin étaient terminés depuis longtemps, je les jetais dans une poubelle à côté de moi avant de lui dire : « Désolé de t’avoir interrompu. On se voit au lycée demain ? » Dis-je avant de le laisser partir tranquillement à sa tâche et de me replonger dans ma dissertation qu’il fallait absolument que je termine.

terminé