WORLD WAR 3, LA GUERRE DES GROUPES
soyez curieux et créatif ici
BESOIN DE TESTOSTERONE
Privilégiez les beaux mâles, ainsi que les joueurs de Panthers ♥️
BAZZART
C'est bon pour le moral, allez commenter : clique ici
TOPSITE
Les comptes sont remis à zéro ! Allez, on carbure : clique ici
Le deal à ne pas rater :
Réassort du coffret Pokémon 151 Électhor-ex : où l’acheter ?
Voir le deal

Partagez
 

 Let me help you... ❞ Demyan

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Je suis habitant.
Gabriel S. Grayson
Date d'inscription : 05/10/2014
Messages : 24
Pseudo/Prénom : pain d'ep.
Avatar : louis tomlinson.
Crédits : (avatar) sweet disaster.
Âge : vingt-cinq ans.
Études/Métier : infirmier.
MessageSujet: Let me help you... ❞ Demyan   Let me help you... ❞ Demyan EmptyMer 22 Oct - 20:32


Let me help you...
gabriel & demyan
Je soupire longuement et essaye surtout de me calmer. Il ne faut pas que je crie. Je sais que cela n’arrangera rien si je me mets à hurler sur Malèa et pourtant ce n’est pas l’envie qui manque. Je déteste quand elle me regarde comme elle est en train de le faire. Ce que je déteste le plus encore c’est quand elle a parlé à Noah avant de me parler à moi et qu’elle a réussi à l’avoir de son côté. Je sais parfaitement que pour elle Noah est son deuxième grand frère, elle vit avec lui depuis près de six ans. On l’a aidé à grandir tous les deux et Noah étant fils unique à tout de suite pris ma sœur sous son aile. Je ne lui en veux pas pour cela, mais je ne supporte pas quand il se range a son avis aussi facilement et sans m’avoir parlé auparavant. Le sujet de notre dispute aujourd’hui ? : Ma sœur souhaite revoir nos parents. Autant dire que c’est LE sujet tabou à la maison. Cela fait six ans que mon père m’as mis à la porte et depuis je ne l’ai jamais revu et je m’en porte très bien. Pourtant il semblerait que ce ne soit pas le cas pour Malèa. Je crois qu’elle veut surtout revoir notre mère, mais je n’aime pas cela. Ils vont l’embrigader, ils vont lui mettre des idées farfelues dans la tête et je vais perdre ma petite sœur. Elle est fragile et facilement manipulable. Des fois, je me dis que je ne me suis jamais assez bien occuper d’elle quand je vois à quel point elle peut croire tout et n’importe quoi. J’ai peur que les parents lui fassent croire n’importe quoi et qu’elle finisse par me tourner le dos. Notre situation est loin d’être normal et oui j’ai toujours peur de mal faire avec elle. En particulier aujourd’hui. « Je te demande pas vraiment ton autorisation de toute façon Gab. » Bordel, mais elle est têtue ! C’est pas vrai ça. C’est Noah qui lui a appris à jamais lâcher le morceau comme cela. D’ailleurs en parlant de lui, il est là derrière Malèa et je vois bien les regards qui me lancent en me demandant de me calmer. « Fait pas ça Malèa. Ca t’apportera rien de bon. » « Mais qu’est tu en sais ? Je veux juste revoir maman… Elle me manque Gab. » « Elle c’est jamais occuper de nous, tu le sais ça ! Elle à même pas broncher quand je t’ai emmené avec moi, ça fait six ans et elle nous a jamais chercher, qui te dit qu’elle sera contente de te voir ? Elle s’en fiche de toi. Tu va te faire du mal petite sœur… » « J’ai besoin d’avoir des réponses et tu pourras pas me protéger toute ma vie Gab. Je suis plus une gamine, lâche moi la grappe bordel ! » Et sur ceux, en me jetant un regard noir, elle va s’enfermer dans sa chambre alors que je me laisse tomber sur le canapé complètement abattu. Ca me fait mal quand Malèa me parle de cette manière. C’est comme si j’avais eu tord de l’emmener avec moi il y a six ans, comme si je n’étais pas un assez bon grand frère et ça me fait mal au cœur. « Elle boudera plus demain va. » « Fout moi la paix Noah, c’est toi qui lui a mis cette idée en tête ! » Il soupire à son tour et je finis par me lever. Je n’ai pas envie de rester. Je dois prendre ma garde dans deux heures, mais je crois que je serais mieux au boulot plutôt que chez moi. D’un seul coup, j’ai envie de voir Demyan. Je prends mes affaires et me tourne vers mon meilleur ami. « Je vais bosser, m’attendez pas pour dîner, je vais sûrement enchaîner mes gardes. »

Un rapide passage au vestiaire et me voilà dans ma tenue d’infirmier. Ici je me sens bien. Je n’oublie pas la conversation que j’ai eue avec ma sœur avant de partir, mais il faut que je me change les idées. Mes collègues sont surpris de me voir là alors que je devais arriver qu’au milieu de l’après-midi, mais personne ne me pose de questions. Je traîne un peu dans la salle de repos et finis par piocher dans une boîte de cookies abandonnés sur la table. Ces gourmandises me donnent alors une petite idée. Je prends deux cookies et les enroule dans un mouchoir avant de les glisser dans ma poche. Je croise mon patron et lui offre un petit sourire avant de m’engager dans les couloirs que je connais par cœur. J’arrive rapidement devant la chambre que je cherchais. Les parents de Demyan sorte au moment où j’allais frapper pour entrer. J’ai finis par sympathiser un peu avec la mère du jeune homme et aujourd’hui elle m’a l’air un peu triste. Elle finit par me dire que Demyan ne parle toujours pas et je lui fais comprendre que l’on travaille là-dessus. Elle me remercie et s’éloigne avec son mari alors que j’entre dans la chambre. « Salut ! » Comme toujours je n’attends pas de réponse, mais j’ai au moins le droit à un sourire. Je sors les cookies de ma poche et les place sur la tablette devant Demyan. « C’est pas un hamburger et des frites, mais je me suis dit que ça te changerais de la bouffe d’ici. » Je lui offre un petit sourire et puis m’installe dans le fauteuil à côté de son lit. Habituellement j’ai toujours une idée pour lui faire la conversation même s’il ne me répond jamais, mais aujourd’hui j’ai du mal. Je n’arrête pas de penser à ma sœur. J’ai tellement peur que sa quête se solde par un échec et qu’elle s’en retrouve brisée. Si j’apprends que les parents ont été affreux avec elle, je sais que je vais finir par faire quelque chose que je regretterais. Cela fait vingt ans que je cultive ma haine envers mes parents, je pourrais exploser en moins d’une seconde à ce sujet. Mon regard se perd dans le vide et je cherche alors une idée pour dire à Malèa de faire attention sans qu’elle se braque encore une fois. Je me dis qu’il faut que je parle avec Noah aussi. A la base, je venais ici pour parler à Demyan et je finis par presque l’ignorer. Je me sens pas très bien aujourd’hui.


electric bird.
Revenir en haut Aller en bas
Je suis habitant.
Demyan Borden
Date d'inscription : 20/10/2014
Messages : 23
Pseudo/Prénom : chandelier
Avatar : harry styles
Crédits : london jukebox and tumblr
Âge : 20 ans
Études/Métier : Etudiant en criminologie
MessageSujet: Re: Let me help you... ❞ Demyan   Let me help you... ❞ Demyan EmptyMer 22 Oct - 22:20



   
   Gabriel & Demyan
    It's your eyes...Make me wanna die...

M
a mère glissa ses doigts entre mes mèches rebelles. Sur le rebord de mon lit d’hôpital, il était difficile même en regardant fixement par la fenêtre de ne pas croiser les regards inquiets de mon père et de ma sœur. En parlant d'elle, je pouvais la sentir bouillir d'ici, collée au mur les bras en croix. Elle aurait voulu me secouer de la tête aux pieds pour que je leurs livre un mot. Un seul. Cependant, à la place, je restais prostré sur mon lit, assis et mes jambes collés à mon torse. « Tout se passe bien ici, Chaton. Les infirmiers et les infirmières sont gentils avec toi ? » Je glissais mes doigts jusqu'à mon carnet. Mon seul moyen de communication à présent. Le bruit de mon stylo noircissant mes pages blanches remplacèrent nos silences et nos respirations saccadées. # Oui, maman. Ils s'occupent bien de moi. Gabriel est celui que je préfère. # Je savais qu'ils se connaissaient et je pensais ainsi rassurer ma génitrice. Elle m'offrit un sourire satisfait et me prit dans ses bras. Je ne pouvais mentir. Cela faisait du bien d'avoir ma famille derrière moi. Mon père restait extrêmement silencieux. Je sentais qu'il avait peur de dire une bêtise. Ce qui n'était pas le cas de ma sœur adorée qui ne connaissait rien à la diplomatie, mais préférait mettre les pieds dans le plat. « C'est n'importe quoi tout ça. Vous l'encouragez dans son délire, vous le savez ? » Ma sœur se rapprocha et se pencha au-dessus de mon lit. « Je t'aime, Dem'. Mais, tu es plus fort que tout ça. C'est horrible ce qui t'es arrivé, mais la vie est comme ça. Il faudra bien que tu reparles un jour ! » Elle s'empara de mon carnet et de mon stylo sans mon accord. Je poussais un petit gémissement de désaccord alors que mes parents tentèrent de me soutenir. Cependant, ma sœur était déjà sortie de la chambre. Ma mère m'embrassa et me promis de me rapporter un nouveau carnet et un nouveau stylo demain. C'était la fin des visites.

Je reste à fixer les nuages par la fenêtre. Je n'en veux même pas à ma sœur. Je sais qu'elle m'aime et qu'elle s’inquiète. J'aurais voulu être comme elle. Être forte. Elle travaille dans un ranch. Une vraie cow-girl comme il en existe plus beaucoup. Ne lui dite pas qu'elle fait un travail d'homme sinon elle risquerait de vous mettre son poing dans la figure. Elle est pourtant si féminine et belle. Une vraie texane qui ne laisse pas faire. Je me demande alors si n'ai pas été adopté. Mon oreille qui traine entend Gabriel entrant de discuter avec ma mère. Ses inquiétudes me serrent le cœur. J'aimerais tellement leurs parler pour les rassurer, mais je n'y arrive pas. Une force m'en empêche. Je sais que c'est dans ma tête. Je souris en voyant Gabriel pénétrer dans ma chambre. Je le salue d'un signe de la tête et passe ma main nonchalamment dans mes cheveux. Je saute littéralement de joie en voyant les cookies tomber sur ma tablette qui encercle mon lit. Je m'empresse d'attraper son bras pour glisser mes doigts sur ses poignets. Je prends mon index et je lui dessine un # Merci. # Je termine par un petit cœur sur le "i". Sur le moment, je me surprends moi-même. Cependant, je me rassure aussitôt en justifiant cela dans un coin de ma tête. C'est de l'affection entre un patient et son infirmier, c'est tout ! Je regarde Gabriel s’asseoir dans le fauteuil en face de mon lit et je sens que quelque chose ne va pas. Je croque dans mon premier cookie avec appétit et ne le quitte pas des yeux. Je le sens préoccupé. Cela m'affecte plus que je ne l'aurais cru. Je me vois à ma grande surprise me lever, mon cookie toujours coincé entre mes lèvres et m'asseoir sur l'accoudoir du fauteuil. Je reprends possession de son bras, cette fois je remonte la manche de sa blouse. Je vais avoir besoin de plus de place. # Qu'est ce qui se passe ? # dessinai-je sur sa peau. Mes yeux n'ayant pas quitter les siens. C'est étrange cette proximité. Elle ne me choque même pas. Elle me semble la chose la plus normale du monde.

 
WILDBIRD
 


Dernière édition par Demyan Borden le Jeu 23 Oct - 6:10, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Je suis habitant.
Gabriel S. Grayson
Date d'inscription : 05/10/2014
Messages : 24
Pseudo/Prénom : pain d'ep.
Avatar : louis tomlinson.
Crédits : (avatar) sweet disaster.
Âge : vingt-cinq ans.
Études/Métier : infirmier.
MessageSujet: Re: Let me help you... ❞ Demyan   Let me help you... ❞ Demyan EmptyJeu 23 Oct - 2:02


Let me help you...
gabriel & demyan
Demyan c’est MON patient. Dire qu’au début je ne voulais même pas venir lui parler. J’avais peur de le mettre mal à l’aise ou de le braquer encore plus. Au final, ce n’est pas du tout le cas. Il ne m’a jamais parlé, je n’ai jamais entendu le son de sa voix et pourtant il y a quelque chose chez lui qui ne cesse de m’attirer. Pour la première fois de ma vie j’ai parlé de ce qui m’était arrivé au Lycée à un inconnu. J’ai confiance en lui. Je ne sais pas si c’est parce que nous avons vécu la même chose ou quoi, mais j’ai confiance en lui vraiment. Cela fait deux semaines qu’il a été admis ici et chaque jour, je peux voir qu’il tente de faire des progrès. Ce n’est pas spécialement flagrant, mais j’ai eu des patients comme lui avant et il ne passe pas son temps à se morfondre. Oui certains jours il a l’air plus triste que d’autre, mais au final il a repris du poids et j’ai l’impression qu’il réagit de plus en plus lorsque je lui parle. Je me suis attaché à ce garçon sans même m’en rendre compte. Aujourd’hui, je ne peux pas commencer une garde sans venir le voir au moins cinq minutes. Il est mon petit rayon de soleil. Oui c’est bizarre de qualifier un jeune homme dépressif comme cela, mais c’est le cas pourtant. Il ne parle pas et pourtant il arrive toujours à me faire sourire. C’est pour cela que j’ai préférer venir au travail au lieu de rester dans l’appartement. J’ai besoin de me changer les idées et je suis persuader que Demyan pourra m’aider a ce niveau-là. Lorsque j’arrive dans sa chambre ses parents viennent juste de partir. J’ai discuté un peu avec sa maman, mais très vite je me retrouve dans la chambre de mon patient préféré. Le sourire qu’il m’offre lorsque j’entre dans son champ de vision suffit à me réchauffer le cœur. J’aimerais tellement qu’il me parle. Je suis persuadé qu’il a une voix grave et suave même s’il a un visage de bambin. Quand je lui donne les cookies que j’ai un peu volé pour lui il m’offre un plus grand sourire qui creuse la fossette sur sa joue, il n’en faut pas plus pour me faire sourire aussi. Il m’attrape le bras et dessine un merci sur mon poignet. Dit le moi de vive voix Demyan. Juste une fois. Oui je m’impatiente un peu et aujourd’hui plus encore. Je voudrais qu’il me parle, mais je ne le forcerais jamais. Je crois bien être le seul à ne jamais lui avoir demandé de me dire un mot. C’est peut être pour cela qu’il est aussi réceptif avec moi. Enfin. Je le regarde dévorer son cookie avec cet air enfantin tout en repassant en boucle la conversation que j’ai pu avoir avec ma petite sœur il y a moins d’une heure. Petit à petit je me perds littéralement dans mes pensées et j’en oublie un peu le jeune Demyan.

Je sursaute lorsqu’il finit par venir s’asseoir sur l’accoudoir de mon fauteuil. Je me redresse un peu alors qu’il attrape de nouveau mon bras pour relever ma manche et s’amuser à écrire sur ma peau avec ses doigts. Je fronce ses sourcils en le voyant faire, mais ne dit rien. Habituellement il écrit sur se petit carnet qu’il trimballe partout avec lui, mais je dois dire que le contact de sa peau contre la mienne me fais frissonner de la tête aux pieds. Pourtant je me reprends bien vite. Je dois rester professionnel, même si j’ai le sentiment que la limite a déjà été franchie… Sa question me surprend, c’est si visible que cela que quelque chose me tracasse ? Je n’ai pas spécialement envie de parler de cela avec Demyan, mais il ne cesse d’insister du regard et je comprends que je ne vais pas trop pouvoir me dérober. Bizarrement, j’ai subitement envie d’aller me blottir dans ses bras. J’ai envie que l’on me protège un peu, que l’on fasse attention à moi, que l’on me câline. J’ai toujours été en manque d’affection, mais quand je me dispute comme cela avec Malèa ce sentiment est plus que décupler. Cela fait deux minutes que je n’ai rien dit et Demyan insiste du regard alors je soupire un peu. « C’est pas très important. » Il pose sa main sur mon bras et une nouvelle décharge m’envahi. Calme toi Gab c’est ton patient. « Je me suis disputé avec ma petite sœur. » Il fronce les sourcils et une nouvelle fois je me rends compte que je peux avoir confiance en lui. « Nos parents ne ce sont jamais occuper de nous. Je veux pas paraître prétentieux, mais j’ai élevé ma sœur tout seul, je me suis battu pour elle alors que après le Lycée j’avais une peur bleue de remettre les pieds dans une école. J’ai enchaîné des jours et des nuits de gardes pour que l’on soit de quoi vivre correctement. Et maintenant elle veut retourner voir nos parents. Elle dit que maman lui manque… Je peux pas vraiment lui en vouloir ça fait six ans qu’on a quitté la maison, elle avait que seize ans, mais… J’ai juste l’impression d’avoir fait tout ça pour rien. Ils vont la rejeter et après elle va être brisée et je veux pas de ça. C’est ma petite sœur, ils la connaissaient même pas, et elle elle m’en veut parce que je la couve trop. Je sais plus vraiment quoi faire. » Je me rends rapidement compte que je me plains sans doute pour un rien et finis par baisser les yeux avant de soupirer longuement. « Mais je devrais pas t’embêter avec ça. Comme ça a été avec tes parents ? Ta sœur avait l’air pas mal furax quand je suis arrivé. D’ailleurs t’as perdu ton carnet ? » Oui je fais tout pour changer de sujet. Vraiment tout, parce que je déteste me montrer faible et que si on continue à parler de mes parents et de ma sœur je crois que je vais me mettre à pleurer. C’est vraiment un sujet qui me touche, bien plus que les moqueries que j’ai pu subir parce que j’aime les hommes. C’est compliqué. Je me sens abattu. Mais par sa simple présence Demyan arrive à me rassurer.


electric bird.
Revenir en haut Aller en bas
Je suis habitant.
Demyan Borden
Date d'inscription : 20/10/2014
Messages : 23
Pseudo/Prénom : chandelier
Avatar : harry styles
Crédits : london jukebox and tumblr
Âge : 20 ans
Études/Métier : Etudiant en criminologie
MessageSujet: Re: Let me help you... ❞ Demyan   Let me help you... ❞ Demyan EmptyJeu 23 Oct - 20:59



   
   Gabriel & Demyan
    It's your eyes...Make me wanna die...

D
eux semaines que je suis dans cet hôpital. Deux semaines que je longe ces murs et que j'arpente ces dédales. Cela me semble si long et si court à la fois. Mes journées se ressemblent et parfois je perds la notion du temps. Il n'y a que la présence de ma famille et celle de Gabriel qui me sort de ma torpeur contemplative. J'en ai vu des médecins, des psychologues et des thérapeutes. Comme certains membres de ma famille, le corps médical m'aime et veut m'aider à sa manière. Je côtoie les doux et les cinglant. Je préfère largement la méthode de Gabriel. J'aime sa manière d'avoir voulu gagner ma confiance, sa manière de me donner de l'importance et de vouloir toujours me rendre le sourire. Si, je dois remercier quelqu'un pour mes progrès et mes kilos repris c'est lui qu'il faut montrer du doigt. Il n'y a qu'a voir cette simple attention concernant ces cookies. Je suis plus touché que je le montre. Lentement, mon esprit commence à se demander si j'aurais l'occasion de le revoir à ma sortie. Cette simple pensée me réchauffe le cœur et le sang, car jusqu'à là je n'avais jamais pensé à l'avenir. Car, je pense que si je n'ai pas encore parlé jusqu'à présent, c'est que je je ne voulais pas quitter cet endroit. Il est chaud, rassurant et surtout neutre. Je ne veux pas me confronter au monde extérieur, à sa haine et à sa violence, mais en attendant je suis bien là, assis sur le rebord de ce fauteuil. Mes mains qui abandonnent la peau de Gabriel qui me sert pour l'occasion de bloc note. Ma sœur et ses états d'humeurs vont compliquer nos échanges.

Son mal-être m'enserre la gorge et je me mords la lèvre inférieure. Je ne veux pas le pousser, mais j'aimerais pouvoir être pour une fois l'épaule sur laquelle il peut se reposer. Je ne connais rien des protocoles et des règles qui nous empêcherait d'avoir une telle conversation, et je dois dire que je m'en moque. J'abandonne une moue surprise quand il m'annonce qu'il s'est disputé avec sa sœur. Je lui fait comprendre par un mouvement de sourcil que je ne vais pas le couper et que mon mutisme peut-être utile ici. Vas-y ! Parle moi Gabriel ! Je suis là ! Je t'écoute et je veux t'aider ! Voilà, ce que mes yeux lui offrent alors que j'en apprends plus sur cette dispute. Je ne suis pas surpris d'apprendre qu'il s'est occupé de sa sœur tout seul. Gabriel me semble capable de soulever des montagnes pour ceux qu'ils aiment. J'ai envie de lui dire plein de choses. Des mots par dizaines viennent s'écraser contre ma bouche. Je n'aurais pas assez de son bras pour tous les dires. Il me rappelle le vol de mon carnet par les doigts crochus de ma sœur. Je la déteste à cet instant. Je me sens troublé et je le suis. Je balaye la pièce du regard. Je cherche un papier, n'importe quoi. Je sens qu'il a besoin de soutien. C'est idiot, mais je me sens redevable. Je le sens sur la brèche. Je ne veux pas perdre ce moment. Je m'en voudrais toute ma vie. Mes yeux dans les siens ma bouche s'ouvre et ma langue fait trois fois le tour de l'intérieur de ma cavité buccale avant que j'abandonne un maigre et presque inaudible. « Ta sœur... » Le son de ma propre voix me surprend. Cela faisait longtemps que je l'avais pas entendu. « n'oubliera jamais ce que tu as fait pour elle. J'en suis sûr. » Je m'arrête comme épuisé par un effort surhumain. Je détourne les yeux de ceux de Gabriel pour la première fois. Je me sens honteux comme si j'avais brisé un vœux de silence sacré. Je ne sais même pas si je suis en colère après moi. Je suis perdu, perplexe. Est-ce que je veux reparler à nouveau ? Est-ce un acte isolé ? Je passe ma main sur mes cheveux et les étale sur mon front pour cacher mes yeux. Je me jette sur le deuxième cookie et l'enfonce entre mes lèvres pour m'empêcher de briser mes propres règles.
WILDBIRD
Revenir en haut Aller en bas
Je suis habitant.
Gabriel S. Grayson
Date d'inscription : 05/10/2014
Messages : 24
Pseudo/Prénom : pain d'ep.
Avatar : louis tomlinson.
Crédits : (avatar) sweet disaster.
Âge : vingt-cinq ans.
Études/Métier : infirmier.
MessageSujet: Re: Let me help you... ❞ Demyan   Let me help you... ❞ Demyan EmptyVen 24 Oct - 4:37


Let me help you...
gabriel & demyan
Je sais parfaitement que je ne devrais pas autant m’impliquer avec Demyan. C’est la première chose que l’on apprend dès la première heure du tout premier stage. Il ne faut pas s’attacher à un patient. C’est la règle d’or. Interdiction de s’éprendre pour un patient, d’avoir de la compassion ou quoique ce soit de ce genre là pour un patient. Je le savais parfaitement, mais du moment où je suis entré dans la chambre de Demyan j’ai compris qu’il ne serait pas un patient comme un autre. Je me souviendrais toujours de ce jour-là, il avait l’air tellement faible, tellement fragile. Il m’a rappelé l’adolescent que j’étais et sans vraiment m’en rendre compte je me suis fait la promesse de l’aider à s’en sortir. Il aurait pu me rejeter, mais je crois qu’ayant vécu les même brimades que lui j’ai su comment l’approcher sans être trop encombrant. Demyan c’est renfermer dans sa petite bulle de conforme. J’ai finis par comprendre pourquoi il ne parle plus. Oui il a été choqué, mais surtout il a compris que tant qu’il n’ouvrait pas la bouche on le laisserait ici. Il n’a pas besoin de sortir ici. Il est dans un monde sécurisant, il n’est pas face à ses personnes qui ce sont moqué de lui et de son orientation sexuelle. J’aurais pu le forcer à parler, j’aurais pu insister. J’ai entendu mes collègues discuter de son cas une fois, ils voulaient le forcer à parler de manière assez brutale. Heureusement je connais plutôt bien notre chef et j’ai réussi à écarter les autres du cas de Demyan. Alors oui parfois je dois courir pour m’occuper de mes autres patients, mais je ne veux pas laisser Demyan à quelqu’un d’autre. J’ai gagné sa confiance. Il ne me parle pas à haute voix, mais il communique avec moi malgré tout. On a déjà eu de grandes conversations tous les deux. Une fois il c’est même retrouver à court de papier et j’avais réussi à lui arracher un petit rire. Je ne vais pas le cacher Demyan est devenu important pour moi et parfois je me demande ce que je vais bien pouvoir faire quand on aura réussi à le remettre sur pied et qu’il quittera l’hôpital. Il ne voudra sûrement plus me voir et je pourrais le comprendre, mais dans le fond j’espère vraiment qu’il voudra bien me voir encore. Enfin. On n’en est pas là pour le moment. Vraiment pas.

Aujourd’hui je ne me sens pas très bien et pour la première fois j’ai l’impression que l’on échange les rôles tous les deux. C’est Demyan qui s’inquiète pour moi et même s’il ne parle toujours pas, il me fait comprendre que je peux me confier à lui. Je ne devrais pas. On n’a pas le droit de partager des choses personnel avec un patient, mais je dois dire que ça me passe au-dessus. J’ai besoin de parler à quelqu’un extérieur à tout cela et j’ai confiance en Demyan. Alors je me livre. Je lui dis tout d’un seul coup. Subitement j’ai l’impression qu’il est perturbé. Il se raidit à côté de moi alors je tente de changer de sujet bien rapidement, mais d’un seul coup, l’improbable se produit. Alors que j’allais me lever pour lui proposer une balade dans le parc, Demyan ouvre la bouche. Je le fixe et d’un seul coup : « Ta sœur... N'oubliera jamais ce que tu as fait pour elle. J'en suis sûr. » Il a parlé. J’en reviens pas. Il m’a parlé. Je suis sous le choc. A force je m’étais presque convaincu qu’il était muet et que je n’entendrais jamais le son de sa voix. « Tu… T’as… » Je suis incapable de faire une phrase correcte tellement je suis surpris et fier. Je crois que c’est le sentiment qui domine en moi d’un seul coup. Je suis fier. Mon petit patient à parler. Je sais que rien n’es gagner qu’il pourrait très bien se renfermer dans son mutisme, mais il a parlé et c’est à moi qu’il a parlé en premier. Ce qu’il m’a dit en plus… Je crois que je ne l’oublierais jamais. Il à parler pour me rassurer et pour moi cela veut dire beaucoup. Pourtant très vite je remarque que Demyan à baisser le regard. Il se cache derrière ses cheveux et préfère se concentrer sur son gâteau plutôt que sur autre chose. Rapidement je me relève et me plante en face de lui. Je pose doucement mes doigts sous son menton et lui relève la tête. « Je suis fier de toi Demyan. » Et sans réfléchir je le prends dans mes bras. C’est une étreinte assez rapide, je ne sais pas s’il accepte vraiment les contacts physique aussi proche, mais ça a été plus fort que moi. J’ai tellement envie de le protéger de ce monde de dingue. Un petit sourire se dessine sur mes lèvres alors que je me rassois à côté de lui sans vraiment le lâcher. Ma main est posé sur son bras dans un geste tout ce qu’il y a de plus naturel. Les quelques mots qu’il m’a dit se répète en boucle dans mon esprit. « J’étais persuadé que t’avais une belle voix grave. Je me suis pas trop tromper. » Je lui offre mon plus beau sourire, mais je vois bien qu’il a l’air véritablement mal à l’aise. « Demyan écoute moi… » Il me regarde et je verrouille mon regard au sien. « Personne ne va te forcer d’accord. Tu m’as parlé et j’en suis véritablement fier, mais je te forcerais pas à recommencer et je le garderais pour moi tant que tu n’es pas prêt à en faire plus. Ca restera entre nous. » Mon statut d’infirmier devrait m’obliger à reporter cela à mon chef de service, mais je ne veux pas perdre le lien qu’il y a entre nous, alors si c’est ce qu’il veut, je le garderais pour moi. Parce qu’il m’a parlé et que c’est le plus beau des cadeaux.


electric bird.
Revenir en haut Aller en bas
Je suis habitant.
Demyan Borden
Date d'inscription : 20/10/2014
Messages : 23
Pseudo/Prénom : chandelier
Avatar : harry styles
Crédits : london jukebox and tumblr
Âge : 20 ans
Études/Métier : Etudiant en criminologie
MessageSujet: Re: Let me help you... ❞ Demyan   Let me help you... ❞ Demyan EmptyVen 24 Oct - 20:39



   
   Gabriel & Demyan
    It's your eyes...Make me wanna die...

D
ifficile de dissimuler mon trouble et cela surtout que je sens le regard de Gabriel. « Tu… T’as… » J'aimerais être aussi content que lui, mais sur mon visage il ne peut que lire ma stupéfaction. J'avais toujours pensé que ce moment je l'offrirais à mon père ou ma sœur. Même si ma mère méritait celui-ci plus qu'aucune autre. C'est elle qui m'avait trouvé dans la salle de bain familiale, baignant dans mon propre sang. Je n'ai bien-sûr qu'un souvenir vague et cotonneux de cet acte désespéré. C'est ma sœur dans sa grande délicatesse qui m'avait raconté que ma mère avait essayé de couvrir mes poignets avec quelques serviettes tout en appelant les urgences. Je ne peux que la croire quand elle me dit que ma mère m'a hurlé de m'accrocher, qu'elle m'interdisait d'abandonner. Je baisse les yeux car à présent je ne peux m'empêcher de me sentir coupable. Je m'en veux tellement d'avoir fait ça à ma famille. J'ai été tellement égoïste. Je n'ai pas besoin de leurs thérapies pour le savoir pertinemment. Jamais je ne ferais de mal à nouveau à ma famille. Pourtant, je ne comprends pas pourquoi je n'arrive toujours pas à leurs parler. Ils n'attendent que ça et moi j'offre cela à Gabriel. Je crois que j'ai envie de pleurer à présent, mais ses doigts me tirent de ma torpeur. Mon menton se relève doucement sur cette délicatesse qu'il m'offre pour croiser à nouveau son regard. Mes yeux sont humides, mes pupilles scintillent de mes incompréhensions. Mon souffle brûlant et haletant vient s'écraser contre ses doigts.  « Je suis fier de toi Demyan. » Il m'offre ses bras et même si cette étreinte est rapide, mes doigts s'accrochent à ses épaules et ma tête se colle à son torse.

Je me perds dans son effluve. Ce n'est pas la première fois qu'elle me parvient. J'aime ce parfum. Je le reconnais à présent quand il travaille et ne fait que passer devant ma chambre, je sens planer son parfum. Il est musqué et masculin. Le contact terminé, je semble surpris et autre chose...Mais, je n'arrive pas à mettre une émotion sur celle-ci. En tout cas, mes larmes sont loin à présent et un sourire, encore un peu forcé, commence à se dessiner sur mon visage. Je fixe son bras sur mon épaule et ma main qui est venue se poser sur la sienne. « J’étais persuadé que t’avais une belle voix grave. Je me suis pas trop tromper. » Je rougis et secoue ma tête comme une écolière. Je n'ai jamais trouvé particulièrement grave, mais il est vrai aussi que je n'ai jamais été bon pour accepter les compliments. Je ne trouve rien de beau ou d'intéressant chez moi. Je le repousse d'un coup d'épaule pour qu'il arrête avec ses compliments et surtout dissimuler ma gêne. « Personne ne va te forcer d’accord. Tu m’as parlé et j’en suis véritablement fier, mais je te forcerais pas à recommencer et je le garderais pour moi tant que tu n’es pas prêt à en faire plus. Ca restera entre nous. » Je dodeline de la tête tout en me mouillant les lèvres. « Juste entre nous... » Je ferme la bouche comme épuisé par un effort surhumain. Je réalise après ces mots que si c'est uniquement avec Gabriel cela me dérange pas. J'en serais même heureux. Cependant, j'ai besoin de savoir qu'il n'ira pas courir le raconter à ses supérieurs. Je me rapproche à nouveau. Je pénètre sa bulle, son intimité. Cela est si naturel à présent. Je pose mes mains sur son cœur et lui demande mes yeux ancrés dans les siens. « Jure le sur la tête de ta sœur...» Je sais à quel point maintenant elle est importante pour lui. Je me rends compte que je suis cruel et je m'en veux l'espace d'un instant. C'est son travail de rendre compte de mes progrès. Je ne veux pas qu'il perde son travail ou qu'il reçoive un blâme. Je ne veux pas être cruel. Je suis perdu.

 
WILDBIRD
Revenir en haut Aller en bas
Je suis habitant.
Gabriel S. Grayson
Date d'inscription : 05/10/2014
Messages : 24
Pseudo/Prénom : pain d'ep.
Avatar : louis tomlinson.
Crédits : (avatar) sweet disaster.
Âge : vingt-cinq ans.
Études/Métier : infirmier.
MessageSujet: Re: Let me help you... ❞ Demyan   Let me help you... ❞ Demyan EmptySam 25 Oct - 5:12


Let me help you...
gabriel & demyan
Je n’en reviens pas. Il a parlé. Il a enfin prononcé un mot. J’ai cru que cela n’arriverais jamais. Pourtant il a prononcé ces quelques mots et il l’a fait pour me rassurer moi. Je ne sais même plus comment réagir d’un seul coup. Je crois que je n’étais pas vraiment préparé à cela. Je me suis tellement impliquer auprès de lui que je finis presque par en perdre pied. Je devrais être professionnel. Je devrais voir cela comme un avancement majeur pour lui, je devrais déjà être en train de noter cela dans son dossier, mais je ne bouge pas et je l’observe se cacher derrière ses cheveux. Soudainement je sens son malaise. Il à l’air d’avoir honte de lui. C’est comme s’il avait brisé une promesse qu’il c’était faite. Je ne me sens plus vraiment à ma place d’un seul coup. Après tout, je suis seulement son infirmier. Il voulait sans doute réserver son premier mot à sa mère. Soudainement je me sens envahi par son malaise. J’ai l’impression de l’avoir forcer à faire quelque chose dont il n’avait pas envie. Pourtant je sais qu’il faut que je concentre très rapidement sur Demyan et que je lui fasse comprendre que tout cela est un premier pas et que c’est quelque chose d’important et dont il doit être fier. Il a un peu quitté sa bulle pour moi et je ne pourrais décrire la sensation qui m’envahi à l’instant précis. Je me sens tellement bien juste là a côté de lui, je me sens tellement fier aussi. Mon petit patient à parler. Mon protéger. Je lui dis alors tout ce que je pense, tout ce que j’ai sur le cœur et surtout je souligne a quel point je suis fier de lui. Je finis même par le prendre dans mes bras. De peur de faire un geste déplacé je me recule bien rapidement. Je ne devrais même pas faire ça, si mon chef de service passe par là où même un collègue, je vais me voir retirer du dossier c’est certain et je crois que c’est la pire chose qui pourrait m’arriver. Alors je me recule bien vite et je rassure une nouvelle fois Demyan. Il a l’air d’avoir tellement honte. Je me sens mal à l’aise pour lui. J’ai peur de mal faire alors j’avance doucement pour ne pas le brusquer. Je vois bien qu’il est gêné lorsque je lui fais comprendre qu’il a une belle voix alors je n’insiste pas.

Je fais de mon mieux pour rassurer le jeune bouclé et peu à peu je vois qu’il finit par se détendre à mes côtés. « Juste entre nous... » Je me rends rapidement compte qu’il a l’air de souffrir lorsqu’il me parle. Cela me fait mal au cœur. J’ai l’impression de lui demander de faire un effort surhumain et je n’aime pas trop cela. Mais entendre sa voix… C’est véritable une victoire pour moi. En deux ans et demi j’ai connu beaucoup de cas différent, mais jamais je me suis senti aussi impliqué dans mon travail. Jamais je ne me suis dit que je ferais n’importe quoi pour aider mon patient à aller mieux. Je me sens lier à Demyan, d’un drôle de manière. Je reviens rapidement sur terre lorsque je vois le jeune homme se rapprocher de moi. Je me demande bien ce qu’il me veut en se rapprochant de cette manière. Je croise son regard et sent son souffle sur mon visage. J’en ai le souffle coupé. C’est… Intense. Non Demyan ne me regarde pas comme ça. Je le sais. Je me le cache depuis le début, mais à la minute où je l’ai vu je suis tombé sous le charme de ses pupilles émeraude. C’est tout sauf éthique. Calme-toi Gabriel. J’ai du mal pourtant parce qu’il vient de poser ses mains sur mon torse. « Jure-le sur la tête de ta sœur... » Un petit sourire se dessine sur mes lèvres, on dirait un petit garçon d’un seul coup et il est véritablement touchant. « Je te le jure. » Je dois me faire violence pour ne pas lever la main et caresser sa joue. J’ai envie de le prendre dans mes bras, j’ai envie de le protéger, j’ai envie de ne plus le lâcher. Pourtant je prends conscience que je dois réellement arrêter et me redresse quelque peu dans mon fauteuil. Je pense soudainement à mon rôle ici, à mon métier surtout. Je me redresse encore plus et sans réfléchir attrape le poignet de Demyan pour observer la cicatrisation de ses coupures. J’ai les mêmes. Beaucoup moins profondes, mais j’ai les mêmes. Cacher sous mes tatouages. Ca je ne l’ai jamais dit à Demyan, mais aujourd’hui il vient de me faire confiance et je crois que je dois lui montrer que c’est toujours autant réciproque. Je passe mes doigts sur les cicatrices encore roses et je sens le frisson du jeune homme. Je ressens sa gêne surtout. Je retourne mon propre poignet et attrape ses doigts pour les faire glisser à un endroit précis. « J’ai les mêmes que toi… » dis-je doucement. « Tu ne dois pas avoir honte Demyan. Tu peux pas savoir à quel point je t’admire. Je suis passé par là moi aussi, je sais, je comprends. Je veux que tu vois a quel point tu as de la force en toi. Je te promets que je ferais tout pour ne pas te laisser sortir tant que tu ne seras pas prêt, mais ne rejette plus le monde extérieur. Ces gens là, ils n’ont pas vu a quel point tu étais quelqu’un de bien, ils n’ont pas cherché à comprendre et ils sont idiots parce que tu mérite d’être connu. » Je vois qu’il est surpris et je lui souris tendrement. « Tu dois me prendre pour un dingue parce qu’au fond je suis juste ton infirmier et que je dois sûrement trop te coller, mais… Tu es pas un cas comme les autres pour moi et je veux t’aider à aller mieux. » Pris dans mon petit discours, je ne réfléchis plus et passe ma main sur sa joue légèrement teinté de rose. « N’es plus jamais honte de qui tu es Demyan. » Notre position est loin d’être professionnel, ce que je viens de dire est plus que personnel, mais j’avais besoin de lui dire cela. Parce qu’il m’a parlé et parce que je suis fier de lui tout simplement.

electric bird.
Revenir en haut Aller en bas
Je suis habitant.
Demyan Borden
Date d'inscription : 20/10/2014
Messages : 23
Pseudo/Prénom : chandelier
Avatar : harry styles
Crédits : london jukebox and tumblr
Âge : 20 ans
Études/Métier : Etudiant en criminologie
MessageSujet: Re: Let me help you... ❞ Demyan   Let me help you... ❞ Demyan EmptySam 25 Oct - 22:16



   
   Gabriel & Demyan
    It's your eyes...Make me wanna die...

C
ette promesse est idiote, mais j'ai l'impression de respirer à nouveau. Elle me rassure et cette contraction de ma cage thoracique me semble moins oppressante. J'avais il y a quelques secondes de cela, l'impression que mes côtes tentaient de me punir de lui avoir offert mes premiers mots. Je suis pendu à ses lèvres et plongé au fond de ses yeux magnifiques. « Je te le jure. » Je retrouve à un nouveau sourire. Rayonnant. Je ne savais pas que je pouvais sourire ainsi. Je continue de me surprendre. Il y a quelque chose qui change en moi. Cela a commencé dés le premier jour où Gabriel est venu se présenter à moi. C'est en écoutant son histoire que j'ai compris que je n'étais pas seul. On avait beau me l'avoir dit, encore et encore. C'est uniquement quand ses mots sont venus jusqu'à moi que j'ai commencé à reprendre espoir. Je lui dois tout mes proprets. Est-ce qu'il sait à quel point je pense à lui quand les lumière s'éteignent et que l’hôpital vient à s'endormir ? Rien de scandaleux. Comment le pourrais-je ? Il est mon infirmier et je suis son patient...

Je pense à nos lendemains, à notre future promenade, sa façon de parler pour nous deux, de me stimuler et de ne pas avoir peur d'aborder tous les sujets avec moi. J'aime aussi sa façon de me prendre dans ses bras. J'y pense souvent. J'aime son parfum, mais cela je l'ai déjà dit. Puis-je le redire ? Est-ce mal ? Mon esprit rationalise aussitôt et me pose ces règles simples mais efficaces : c'est son rôle. Il doit être ainsi avec tout ces patients. Je ne suis pas le seul. Il est infirmier. Il est là pour soigner et remettre sur pieds. Un jour, je partirais et un autre prendra ma place. Un jour.

En attendant, mes yeux émeraudes suivent ses doigts qui se promènent sur mes cicatrices. Une autre personne que Gabriel, j'aurais déjà retiré mon bras. Qu'est ce que je peux haïr ces traces de ma grande lâcheté.  Il peut le voir dans mon regard comme celles-ci me dégoutent. Mais, il y aussi autre chose qui m'empêche de bouger : ce frisson qui s’empare de mon échine et qui remonte jusqu'à mes lèvres qui en tremblent. Même si je voulais l'arrêter, je ne le pourrais pas à présent. Mes doigts par son emprise viennent se poser sur ces anciennes entailles. « J’ai les mêmes que toi…Tu ne dois pas avoir honte Demyan. Tu peux pas savoir à quel point je t’admire. Je suis passé par là moi aussi, je sais, je comprends. Je veux que tu vois a quel point tu as de la force en toi. Je te promets que je ferais tout pour ne pas te laisser sortir tant que tu ne seras pas prêt, mais ne rejette plus le monde extérieur. Ces gens là, ils n’ont pas vu a quel point tu étais quelqu’un de bien, ils n’ont pas cherché à comprendre et ils sont idiots parce que tu mérite d’être connu. » Je reste muet et contemplatif devant ce qu'il m'offre. Je suis touché en plein cœur par ce que je sens sous ces tatouages, mais je suis encore plus touché par ces mots. Mes doigts s'appuient sur ces traces du passé. Elles apprivoisent sa peau. Je sens cette chaleur qui vient se lover entre mes viscères. C'est étrange pour moi de ressentir un tel attachement pour quelqu'un qui est simplement là pour m'aider. « Tu dois me prendre pour un dingue parce qu’au fond je suis juste ton infirmier et que je dois sûrement trop te coller, mais… Tu es pas un cas comme les autres pour moi et je veux t’aider à aller mieux. » Je secoue la tête et réponds tout simplement avec le cœur. « Non, tu n'es pas dingue. » Je ne peux pas le laisser dire cela ou alors je le suis aussi. Mes yeux viennent s'immerger dans les siens, je n'ai plus envie que d'une chose : me blottir dans ses bras. Là, où je me sentirais protégé. Mon épaule vient se rapprocher de la sienne. Mon besoin prend le pas sur la raison. Ma main accueille sa main avec douceur et comme un jeune chat je viens me frotter à elle. Mes yeux se ferment doucement.  « N’es plus jamais honte de qui tu es Demyan. » Cette chaleur dans mon ventre remonte vers mon plexus. Je le ressens comme un feu brûlant qui enflamme tout mon torse et qui remonte à présent jusqu'à mes joues. Est-ce qu'il me sent rougir ? Mon cœur semble vouloir encore abandonner quelques mots. Il n'y a aucune réflexion sur ce qu'elles peuvent avoir comme pouvoir. « Je n'ai pas honte quand je suis avec toi. » Ma joue continue d'effleurer sa main et je me sens si bien. Ma main comme libéré de mon corps vient lentement caresser son bras qu'il m'a abandonné. Le temps semble s'arrêter quand Gabriel me touche. Il n'y a plus aucune peine, aucune blessure. Je n'ai jamais été battu, humilié et insulté. Les coups dans les vestiaires n'existent plus. Je voudrais que ce moment n'a jamais ne dure.

WILDBIRD
Revenir en haut Aller en bas
Je suis habitant.
Gabriel S. Grayson
Date d'inscription : 05/10/2014
Messages : 24
Pseudo/Prénom : pain d'ep.
Avatar : louis tomlinson.
Crédits : (avatar) sweet disaster.
Âge : vingt-cinq ans.
Études/Métier : infirmier.
MessageSujet: Re: Let me help you... ❞ Demyan   Let me help you... ❞ Demyan EmptyLun 27 Oct - 2:31


Let me help you...
gabriel & demyan
Pendant un instant, je ne lâche plus se petit bout d’homme des yeux. J’ai l’impression d’avoir un enfant en face de moi alors qu’il a déjà vingt ans. Il a l’air tellement terrorisé. Il était très faible lorsque je l’ai vu pour la première fois, c’est vrai qu’il a repris des forces depuis, mais a cet instant précis j’ai le sentiment de découvrir un tout un autre Demyan. J’ai l’impression de voir celui qui a été blessé par toutes les remarques, celui dont les rumeurs ont ruiné la vie. Il m’a parlé et pourtant il a l’air plus malheureux qu’autre chose. D’un seul coup, j’ai l’impression de l’avoir forcer. Je commence même à culpabiliser. Je ne suis pas celui qui mérite ses premiers mots après tout. Je suis dans sa vie depuis deux petites semaines, je suis juste un infirmier. Je suis quelqu’un de lambda dans sa vie. Il a l’air très proche de ses parents et plutôt fusionnel avec sa sœur. Il aurait dû leurs parler à eux, pas à moi. Pour la première fois depuis longtemps je me rabaisse assez violement. Je crois que cela fait un moment que je ne m’étais pas senti aussi inutile. C’est un sentiment réellement bizarre. Je me sens en confiance avec lui, j’avais le sentiment que l’on avait une certaine connexion tous les deux et d’un seul coup, j’ai la sensation d’avoir fait une énorme bêtise. Pourtant je ne lâche pas l’affaire. Je ne veux pas laisser Demyan tout seul, pas maintenant alors qu’il vient de m’offrir ses quelques mots, alors qu’il est clairement en train de se battre avec lui même. Je lui fais la promesse de garder cela pour moi. Je sais parfaitement que je suis en train de dépasser toutes les limites de la relation patient/infirmier, mais je m’en fiche. J’ai le sentiment qu’il en vaut réellement le coup. Des fois, quand je suis seul chez moi après une longue journée de boulot je pense à lui et je me demande si je le reverrais lorsqu’il sera sorti de l’hôpital. Tant qu’il ne parlait pas je savais que l’on garderait dans notre service, mais il a parlé… Bientôt il parlera à sa mère, à son psy et sans que j’aie le temps de comprendre il sera parti. Est-ce que je le reverrais ? J’aimerais réellement, mais je sais que je ne peux pas le forcer. Je crois que cela me rendrais réellement triste de le laisser s’en aller sans jamais avoir de ses nouvelles à nouveau. Enfin. Il ne faut pas que je pense à cela pour le moment.

En attendant, je le vois complètement perdu et tout de suite je sais qu’il faut que je lui enlève ses idées noires de la tête. Sans réfléchir, je laisse mes doigts glisser sur ses cicatrices. Je ne sais même pas pourquoi je fais cela. A sa place, il y a de cela quelques années, je l’aurais violemment repoussé et peut être même insulté. Oui je me suis aussi taillader les bras à une époque, je ne suis jamais allé aussi loin que Demyan, mais dans le fond cela me soulageait. Jusqu’à ce que ma petite sœur me prenne en train de glisser une lame sur mon avant-bras. Je me souviendrais toute ma vie de la dispute qui a éclaté ce soir-là. Elle est allée chercher Noah en pleurant et jamais, jamais, mon meilleur ami ne m’a autant hurlé dessus. J’ai bien cru qu’il allait me frapper ce soir-là. Il m’a surveillé pendant près de deux mois après cela. Les premiers jours je n’avais pas le droit de fermer la porte de la salle de bain et j’ai même dû dormir avec lui. Au début, je lui en voulais, aujourd’hui je lui en suis reconnaissant à jamais. Je sais que je suis en train de reproduire le comportement de Noah avec Demyan et que je vais sûrement trop loin, mais d’un seul coup, je finis par lui dire tout ce que je pense de lui. Je veux lui montrer à quel point il est un jeune homme merveilleux. Je lui montre mes propres cicatrices et je lui parle à cœur ouvert. Petit à petit, je vois ses yeux s’illuminer et finalement j’ai le droit à son sourire. Son joli sourire qui laisse voir ses fossettes. « Non, tu n'es pas dingue. » Un petit sourire se dessine sur mes propres lèvres. Au moins, il a finis par me dire que je ne vais pas trop loin pour lui.

Soudainement, j’ai juste envie de le prendre dans mes bras. Pourtant je ne bouge pas. Je me contente de poser doucement ma main sur sa joue. Tel un enfant, il laisse sa joue glisser contre ma peau et un frisson s’empare de moi. Mon regard plongé dans le sien, je m’accroche à ses paroles. « Je n'ai pas honte quand je suis avec toi. » Je ferme les yeux en l’entendant parler. Mon pouce continue à caresser sa joue, alors que je sens ses idiots de papillons s’agiter dans mon ventre. Lorsque je rouvre les yeux, je me perds dans l’étendu de ses beaux yeux verts. Mon regard glisse vers ses lèvres et j’ai l’irrésistible envie de les embrasser. A cet instant précis, je comprends que je suis réellement dans la merde. Je pensais pouvoir gérer mon attirance pour lui, mais là tout de suite, je sais que je ne pourrais jamais vraiment le laisser partir. Il est devenu réellement important dans ma petite vie et maintenant j’ai juste envie de l’embrasser, de le prendre dans mes bras et de le chouchouter. Je plonge de nouveau mon regard dans le sien et sans laisser ternir mon sourire, je viens déposer un rapide baisé sur sa fossette avant de me relever. Je décide de mettre quelque peu de distance entre nous, histoire de ne pas faire de connerie qui pourrait me coûter mon boulot. Je vais m’appuyer contre la fenêtre de sa chambre et mon regard se perd à l’extérieur. Je soupire quelque peu et me perds dans mes pensées l’espace d’un instant. « Tu crois que l’on pourra se voir quand tu sera sorti d’ici ? Pas parce que tu es mon patient, mais plus parce que tu es mon ami ? » demandais-je alors sans oser me retourner pour le regarder. Je dois dire que j’ai un peu peur de sa réponse d’un seul coup. Bordel, mais qu’est-ce qui me prends aujourd’hui ?
 

electric bird.
Revenir en haut Aller en bas
Je suis habitant.
Demyan Borden
Date d'inscription : 20/10/2014
Messages : 23
Pseudo/Prénom : chandelier
Avatar : harry styles
Crédits : london jukebox and tumblr
Âge : 20 ans
Études/Métier : Etudiant en criminologie
MessageSujet: Re: Let me help you... ❞ Demyan   Let me help you... ❞ Demyan EmptyMer 29 Oct - 12:00



   
   Gabriel & Demyan
    It's your eyes...Make me wanna die...

Q
u'il était bon d'être si prêt de lui. Je pouvais ressentir toute la force dans son regard si pénétrant, sa chaleur, son souffle et même son effluve. C'était de l'ambroisie qui dégoulinait tout le long de mon corps, du haut de la jungle de mes cheveux entremêlés aux bouts de mes doigts de pieds. C'était un frisson plus qu'étrange, qui était à la fois douloureux et plaisant à la fois. Je n'avais envie de rapprocher cela à rien, mais mon esprit lui n'était pas aussi discipliné que moi. Je voulais simplement profiter de sa main et de l'éclat dans ses yeux qui étaient aidés par le rayon de soleil qui traversait la fenêtre de ma chambre. Cependant, mes pensées me renvoyèrent vers le passé. Un passé qui me ramenait à Jeremy ou à la première fois qu'il a posé son regard sur moi. La façon qu'il avait de me frôler dans les couloirs du lycée. Un temps, jadis, où je laissais l'amour pénétrer mon corps et mon être. Il n'y avait pour moi à l'époque pas plus beau sentiment que celui d'aimer et d'aimer en retour. Je me moquais bien que cela soit un homme ou qu'il soit le capitaine de l'équipe de football américain. Quand Jeremy m'embrassait à l’abri des regards indiscrets, plus rien n'avait d'importance.

Un bruit anodin me ramène à Gabriel et alors que sa main est toujours sur ma joue, mon ventre se contracte. Je veux lutter contre cette chaleur. Je veux lutter contre les pensées qui viennent de traverser ma tête qui me semble bien lourde à présent. Intérieurement, je me débats comme si j'étais pris dans un courant, cependant plus je lutte plus je m'y enfonce. Plus il se rapproche, et plus je me rapproche : nos bouches à quelques centimètres de l'une de l'autre. Je sens son souffle glisser et s'enfouir entre mes lèvres entrouvertes. Je ne semble plus vouloir que cela et pourtant sa bouche dérive et vient déposer un baiser sur ma fossette. Mes yeux d’émeraudes deviennent l'espace d'un instant aussi sombre que la forêt la plus obscure. Je vais m'assoir sur mon lit alors que mon regard ne peut s'empêcher de le suivre dans sa démarche. Mes doigts viennent jouer avec mes vêtements alors qu'il se pose à ma fenêtre. Je baisse la tête, mais je ne lui en veux pas. Je m'en veux à moi profondément d'avoir espérer bien plus. Je ne veux plus jamais aimer, plus jamais ressentir ce sentiment. Plus jamais !

Tout comme Gabriel, je me perds dans mes pensées ou plutôt mes introspections. Je ne l'écoute donc que d'une oreille quand il vient me demander : « Tu crois que l’on pourra se voir quand tu sera sorti d’ici ? Pas parce que tu es mon patient, mais plus parce que tu es mon ami ? » Alors, que mes mains enserrent mes chevilles, je ne peux que cacher ma surprise de cette demande. Ma tête à peine relevée se rabaisse : Je ne sais pas si c'est une bonne idée, Gabriel... Voilà, ce que mon esprit me hurle alors qu'un long silence s'installe. Mais, je sais autre chose. Je sais que je mourrais sur l'instant si je venais à refuser cette demande. « Oui, j'aimerais... » avouai-je de ma voix la plus timide et grave. Je saute de mon lit et récupère mon portable sur la commode prêt de mon lit. Je ne communique plus que par sms avec mes amis et ma famille. Je viens jusqu'à lui et vais chercher sa main. Je dépose mon portable dans celle-ci. « Inscris ton numéro comme ça si tu as besoin de parler en attendant. Je suis plutôt devenu doué pour les sms. » Je lui offre mon sourire car il vient facilement quand je suis si proche de lui. Tout, me semble si facile quand je suis prêt de Gabriel. J'ai envie d'aller mieux. J'ai envie de sortir de ces lieux. Je veux recommencer à vivre. Je ne sais pas ce que la vie m'offrira, mais je veux le découvrir. Je veux être plus fort que tout ça. Je veux m'en sortir et je m'en sortirais.

 
WILDBIRD
Revenir en haut Aller en bas
Je suis habitant.
Gabriel S. Grayson
Date d'inscription : 05/10/2014
Messages : 24
Pseudo/Prénom : pain d'ep.
Avatar : louis tomlinson.
Crédits : (avatar) sweet disaster.
Âge : vingt-cinq ans.
Études/Métier : infirmier.
MessageSujet: Re: Let me help you... ❞ Demyan   Let me help you... ❞ Demyan EmptyJeu 30 Oct - 2:51


Let me help you...
gabriel & demyan
Je ne sais vraiment pas ce qui me prend à me rapprocher autant de Demyan. Je crois que je n’ai jamais été aussi proche physiquement d’un de mes patients. En même temps… Est-ce que je le considère encore comme l’un de mes patients ? Je crois que cela fait un moment que j’ai dépassé cette limite. Mon chef de service m’as légèrement repris hier en me disant que j’avais d’autres patients et que Demyan ne devais pas toujours être ma priorité. Je continue à faire mon travail normalement, mais c’est vrai que quand j’ai la chambre de Demyan dans mon planning de la journée je finis toujours par y rester trop longtemps. La preuve je n’ai même pas encore pris mon service et pourtant je suis déjà dans sa chambre. J’ai la main sur sa joue et mon regard plonger dans le sien. Je sens son souffle chaud sur mes lèvres. J’ai terriblement envie de l’embrasser. C’est comme si j’étais littéralement attirer par ses lèvres charnues. J’aurais juste à avancer un peu le visage pour poser mes lèvres sur les siennes. Je pourrais le faire. Pourtant je ne fais rien. Je me contente de l’embrasser sur la joue, parce que l’embrasser aurait été quelque chose de complètement déplacé. Je le voulais, mais dans le fond j’ai peur de sa réaction. Je crois qu’il a d’abord besoin d’aller mieux avant de tenter quoique ce soit. Parce que s’il se braque, je sais que je pourrais très bien le perdre à jamais et très clairement je n’ai pas envie de cela. Je ne sais pas pourquoi je me sens autant attirer par lui, mais une chose est sûr cela ne m’était pas arrivé depuis Mathis. Mon premier petit ami. Celui avec qui j’avais décidé de faire mon coming-out et celui qui m’as lâchement plaqué et celui qui a lancer toutes les rumeurs sur mon compte. Depuis je n’ai plus eu aucune relation sérieuse. Juste quelques coups d’un soir et encore. Au final, ils ont été cinq. Je me suis consacré à ma sœur et à mes études plutôt qu’à ma vie sentimentale. Aujourd’hui j’ai réellement envie de démarrer une relation stable, enfin j’en avais envie avant d’avoir le béguin pour mon patient. Je sais que rien ne sera normal et comme me l’as si souvent dit Noah cela restera sans aucun doute une relation à sens unique. Alors je l’embrasse juste sur la joue et je me relève. Pourtant, j’ai l’impression que Demyan a l’air déçu. Il se lève rapidement et va se réfugier sur son lit. La position qu’il adopte laisse voir qu’il tente de se protéger et cela me fait mal au cœur. Alors je m’éloigne un peu de lui et je lui laisse son espace. Pour ne pas le braquer. Surtout pas.

Je suis persuadé que ma question vient de lui faire peur. Il ne parle plus et cela me préoccupe un peu alors je finis par me retourner. Demyan est toujours sur son lit, mais il finit par relever la tête vers moi avec un tout petit sourire. « Oui, j'aimerais... » Et telle une adolescente de quinze ans je sens mon cœur s’emballer dans ma poitrine. J’ai l’impression de devenir rouge comme une tomate et je suis persuader que si j’ouvre la bouche je me mettrais à bégayer comme un idiot. Je joue nerveusement avec mes doigts et n’ose plus vraiment bouger. Demyan a envie de me revoir et c’est tout ce que je voulais savoir dans le fond. Ca me fait tellement plaisir que je serais prêt à sauter dans tous les sens. Je suis tellement perdu dans mon excitation que je remarque à peine que le jeune homme vient de se lever. C’est quand il apparaît devant moi que je sursaute quelque peu. « Inscris ton numéro comme ça si tu as besoin de parler en attendant. Je suis plutôt devenu doué pour les sms. » Son sourire, sa fossette. Ah. Mais je vais finir par lui sauter dessus ça ne va plus du tout. « J’adore quand tu souris comme ça, on voit ta fossette. » dis-je sans même réfléchir. Je finis par baisser les yeux afin de rentrer mon numéro de téléphone dans son répertoire. Il me faudra quelques secondes pour me rendre compte que j’ai définitivement dépassé les limites de la relation patient/infirmier. Je suis dans la merde jusqu'au cou et pourtant je n’ai pas envie de reculer. Non du tout. On reste debout l’un contre l’autre, nos épaules se touchent et on regarde par la fenêtre. Ma main frôle doucement la sienne et je finis par attraper ses doigts pour jouer avec tandis que j’essaye de mettre des mots sur ce que je voudrais lui demander. Aujourd’hui Demyan a fait un énorme pas en avant en prononçant ses premiers mots, mais il y a autre chose que j’aimerais savoir. Pourtant j’ai peur que le sujet ne lui plaise pas du tout. Je serre un peu sa main dans la mienne et sans le regarder je finis par ouvrir la bouche : « Dit… Tu crois que tu serais prêt à parler des évènements qui t’ont amené ici ? » Je n’ai pas envie de parler trop franchement alors j’évite les mots suicide et autres. Je le sens se tendre à côté de moi alors je me tourne quelque peu pour le regarder et lui offre un léger sourire. « Ca te ferait du bien Demyan. Je sais que pour le moment tu me crois pas, mais je peux te dire que ça finis par faire du bien de se confier. » Je soupire un peu et ajoute : « Même si je te l’accorde le psy de cet hôpital est un peu bizarre, enfin je l’aime pas. Peut être parce qu’il m’a forcé a parlé quand il a su ce que j’avais vécu. Enfin c’est pas le sujet. Tu pourrais parler à ta maman, elle s’inquiète vraiment pour toi tu sais. » Dans le fond, je veux juste qu’il s’en sorte, parce qu’il mérite de vivre sa vie pleinement.
 

electric bird.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Let me help you... ❞ Demyan   Let me help you... ❞ Demyan Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Let me help you... ❞ Demyan

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Said too much (demyan)
» Demyan Borden - (+212)-670-2183
» Demyan Borden ˚ஐ˚ Hopeless wanderer

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
long live texas :: Dillon East :: riverwiew street :: dillon's clinic-