Dans une ville comme Dillon, on trouve un peu de tout. Il y a les joueurs de foot, les cheerleaders, les vierges croyantes, la grand-maman qui s'occupe de tout le monde, la fille que tout le monde adore, le mari qui trompe sa femme etc. Après tout, dans une petite ville, on sait tout sur tout le monde. Comme d'habitude, il y a cette petite maison ni pauvre, ni riche au bout de la rue qui a toujours existé. Dans cette maison, la plupart du temps, vit une mère célibataire et sa fille pas comme les autres. Cette fille, c'est moi. Je n'ai jamais rien eu d'une cheerleader ou de la fille qui écoute du Bruno Mars en boucle dans sa chambre rose bonbon. Enfin, je l'ai déjà été, il y a vraiment longtemps.

Tout a commencé par une histoire d'amour comme les autres par un jeune homme et une jeune femme du Texas qui ont finis par se marier et avoir une fille. S'installant dans la maison de famille de sa femme, ils vécurent heureux avec leur petite blondinette toute douce et gentille. Toutefois, une autre blondinette entrèrent dans leurs vie, mais plutôt de 25 ans cette fois là. J'avais 12 ans quand mon père est partit avec elle. On m'oblige à le voir pendant les vacances de Noël et une fois pendant l'été, mais je préférerais ne jamais le revoir. C'est un an plus tard que je me suis teint les cheveux d'un brun très foncé et que je me mettais à me foutre de se qui m'entourait. Je restais toujours respectueuse envers ma mère. J'aime bien aller à la messe le dimanche avec elle. Les seules choses qui ont changés c'est ma naïveté et ma réaction envers les gens. Cette ville me donne parfois des haut le coeur avec ses bimbos et joueurs de football. Je ne suis pas du genre à me traîner avec eux. Je fais partit de la bande que personne ne veut vraiment approcher. Selon moi, le lycée n'est qu'une perte de temps, mais je suis plus ou moins obligée d'y aller. C'est pas comme si je savais que j'allais me sortir de ce trou à rat. Il n'y a que quelques personnes natives d'ici qui réussissent à faire métier ailleurs. De toute façon, je me plais bien dans la maison familial. Elle est pas très grande, mais l'argent ou la luxure, j'en ai rien à chier. Merci à mon père (même si c'est bien la seule chose pour laquelle je peux le remercier), j'ai réalisé il y a bien longtemps que la vie n'est pas du tout rose et fait de bonbons. La vie est dure et dès que tu te relèves, elle ne tarde à t'achever de nouveau. L'amour? C'est encore pire. C'est qu'un tas de merdier qui ne t'amène que des problèmes. Tout ça explique mon penchant pour la drague et les relations ambigus.