NOM : Seyler. PRENOM(S) : Jayden. DATE DE NAISSANCE : 25 juillet 1982. LIEU DE NAISSANCE : Dillon, Texas, USA. ORIGINE : Américaines. NATIONALITÉ : Américain. MÉTIER/ETUDE : Coach assistant coordinateur depuis peu. GROUPE : Don't mess with football ! AVATAR : Jensen Ackles.  QUALITÉS : attentionné - déconneur - honnête - charmeur - sociable DÉFAUTS : impulsif - grande gueule - brisé - mystérieux - obstiné

15 ans en arrière. 17 ans « Jay', il faut que tu sorte de cette chambre. Ce n’est pas bon pour toi de rester enfermé. » J’ai cette impression, celle que l’on a lorsque l’on pense être entre le rêve et la réalité, lorsque l’on se sent comme aspiré par l’un ou l’autre, sans réussir à réellement savoir où l’on est. Je suis dans cette situation, et pourtant je ne dors pas, je le sais, je peux le ressentir. On ne souffre pas quand on dort, on est en paix, la peine, la colère, tout cela n’est rien lorsque l’on rêve, que l’on peut pendant quelques heures, faire abstraction du monde réel, celui qui continue à tourner quoi qu’il arrive. Mais je ne dors pas. Je peux sentir la colère en moi, la peine, toutes deux refusant de me quitter, depuis presque une semaine maintenant, je vis avec elles, omniprésentes, difficiles à oublier. C’est il y a une semaine que j’ai cru perdre pieds pour de bon, je ne suis pas un homme lâche, faible, je ne l’ai jamais été, d’ailleurs ma génitrice, ayant eu la bonne idée de me nommer Jayden à ma naissance, ne se doutait sans doute pas que je serais atteint à ce point, elle m’a pourtant toujours dit que j’étais le plus fort, le plus robuste, celui qui encaisse sans faillir. Le plus fort. Cette réalité, j’ai grandi avec, pensant qu’elle était belle et bien réelle, pourtant aujourd’hui je n’en suis plus si sûr. Je ne pourrais dire depuis combien de temps je suis enfermé ici, dans cette chambre, il fait sombre et il y a une forte odeur de renfermé. Pourtant cela ne me dérange pas, cela ne me frôle même pas, je ne suis pas sûr de sentir quoi que ce soit, si ce n’est mes émotions qui semblent décuplées, plus que jamais. Moi qui plus d’une fois suis passé pour insensible, me voilà être tout le contraire. Je ne suis pas un ermite, je suis quelque peu taciturne la plupart du temps, mais j’aime la vie que je mène, j’aime voir le monde extérieur, évoluer auprès de mes pairs. Mais cette semaine, la plus dure, la plus démoralisante de ma vie, oui cette semaine, j’étais devenu l’ombre de moi-même. Vendredi dernier, c’est à cette date que tout a dérapé dans ma vie, c’est ce jour-là, en cette maudite soirée que ma vie a basculé, me donnant cette désagréable impression d’être loin de tout, loin de moi-même. J'avais participé à une bagarre dans une soirée, j'étais jeune et con. J'ai eu ce drôle d'accident qui a ruiné mon genou droit. Et donc ma carrière prometteuse dans le football. Je devais être repéré par un recruteur lors d'un gros match. C'était mon rêve... Il est parti en fumé, en une seule soirée.

Maintenant. 32 ans Je suis né à Dillon et je ne l'avais jamais quitté même pas pour les vacances. Cette ville avait toujours été ma patrie. Mon père y a fondé toute sa vie, il est natif d'ici. Il a tenu un bar depuis ses seize ans, c'est là qu'il a connu ma mère. Elle venait d'arriver en ville. Et oui vous l'aurez compris ce sont des amoureux de lycée. Mon paternel est mort il y a quelques années, une attaque. Il était surveillé, ça n'a pas été un choc même si cela a été dur. Concernant ma mère, elle est la raison de ma venue. Je ne suis pas resté enfermé à jamais dans cette chambre. J'ai fini par me reconstruire, assumant le fait que je ne pourrai jamais réaliser mon rêve. Oui j'ai quitté la ville il y a quatorze ans, vous ne pensiez pas que j'allais resté après la défaite de ma vie ! Bref. Ma mère est morte il y a quelques semaines. J'ai du revenir à Dillon pour l'enterrement et m'occuper de la maison. Je m'y suis finalement installé, je n'ai encore rien rangé. Je ne pensais pas rester mais juste me débarrasser de tout et vendre. J'ai enchaîné des boulots sans conviction à Nashville, j'ai surtout été barman. A présent, j'aime mon job, je suis jeune encore et je sympathise avec mes joueurs. J'ai souvent les mêmes habitudes qu'eux. Les soirées, les mêmes centre d'intérêts. Oui je ne suis pas un professeur mais un coach, voilà la différence.